📚 RDC : Les filles enceintes ne seront plus exclues de l’école – Une décision courageuse du gouvernement congolais

🗓️ Publié le 15 juillet 2025
✍️ Par MAHAZI William
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🧕🏽 Une rupture avec des pratiques discriminatoires

Le 14 juillet 2025, le ministère congolais de l’Éducation nationale a signé une circulaire interdisant formellement l’exclusion des élèves enceintes des établissements scolaires. Cette mesure, portée par la ministre Raïssa Malu, constitue une avancée majeure en matière de droits des jeunes filles en République démocratique du Congo.

« L’école doit rester un lieu d’instruction, d’accueil et d’inclusion, non un espace de jugement », a déclaré la ministre dans son communiqué officiel.

📌 Ce que dit concrètement la décision

Selon la note circulaire n°MINENCC/SEC/2025/114, il est désormais strictement interdit :

• D’exclure une élève en raison d’une grossesse.
• De la contraindre à l’abandon ou à une pause prolongée non justifiée.
• De la soumettre à des traitements discriminatoires, pressions morales ou humiliations.

Cette décision s’inscrit dans la continuité des engagements pris par la RDC dans le cadre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) et de l’Objectif de développement durable n°4 sur l’éducation inclusive et équitable.

📊 Pourquoi cette mesure était urgente

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon un rapport de l’UNICEF (2023), 1 adolescente sur 3 en RDC tombe enceinte avant ses 19 ans. La majorité d’entre elles abandonnent l’école sous la pression familiale, sociale, ou par décision des directions d’école.

Un phénomène aggravé par la stigmatisation :

• 🌍 Dans certaines provinces comme le Kasaï ou le Nord-Kivu, les filles enceintes sont publiquement dénoncées, parfois humiliées lors des réunions des parents.
• 📉 Beaucoup ne retournent jamais à l’école, contribuant à un taux d’analphabétisme féminin plus élevé que la moyenne africaine.

🧠 Une décision équilibrée, mais exigeante

Contrairement à ce que pensent certains critiques, cette mesure ne banalise pas la grossesse précoce. Elle reconnaît plutôt que la sanction sociale n’est ni éducative ni juste. Elle protège l’accès à l’instruction, sans exonérer les responsabilités parentales, communautaires ou scolaires.

« C’est en gardant les filles à l’école que nous combattons les grossesses précoces, pas en les rejetant », a affirmé une enseignante à Goma, interrogée par Radio Okapi.

⚠️ Quels défis pour la mise en œuvre ?

Bien que louable, cette réforme devra faire face à plusieurs obstacles :

🔎 Recommandations pratiques

1. Former les chefs d’établissement à l’inclusion, aux droits de l’enfant et à la gestion de situations sensibles.
2. Créer des cellules d’écoute dans chaque école pour soutenir les filles enceintes sur les plans psychologique, social et scolaire.
3. Renforcer les sanctions contre les établissements qui ne respectent pas cette directive.
4. Impliquer les familles dans des campagnes communautaires pour faire évoluer les mentalités.

🎯 En conclusion

La décision du ministère de l’Éducation nationale est bien plus qu’un simple geste administratif. C’est un signal politique fort en faveur de l’équité des chances, une réponse aux inégalités de genre et un acte de justice sociale.

Mais elle ne suffira pas seule. Il faudra la volonté de toute la société congolaise — des enseignants aux parents, des ONG aux élèves — pour transformer cette directive en une réalité vivante sur le terrain.

📢 Et vous, votre école est-elle prête à accueillir sans jugement les élèves enceintes ?
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