🙆🙆🙆🙆

🙆🙆🙆🙆

De la rue à la rébellion : le basculement troublant des mouvements citoyens.

17578528711896619706225284033888 🙆🙆🙆🙆
17578522465194242780439149610369-233x300 🙆🙆🙆🙆

Kinshasa – septembre 2025.
Depuis plusieurs semaines, une onde de choc parcourt l’opinion publique congolaise : des militants issus de mouvements citoyens, longtemps perçus comme la voix du peuple et la sentinelle de la dĂ©mocratie, rejoignent dĂ©sormais les rangs de la coalition rebelle AFC/M23. Cette adhĂ©sion, motivĂ©e selon eux par la quĂȘte d’opportunitĂ©s politiques et Ă©conomiques, plonge de nombreux Congolais dans un profond dĂ©sarroi.


Une confiance trahie💘💘💘💘
Dans les rues de Goma comme Ă  Bukavu, la nouvelle a suscitĂ© incomprĂ©hension et colĂšre. « Nous pensions que ces jeunes nous dĂ©fendaient, qu’ils portaient notre cri de justice. Aujourd’hui, ils pactisent avec ceux qui nous chassent de nos terres », tĂ©moigne Marie Kavira, dĂ©placĂ©e du territoire de Rutshuru.
Les mouvements citoyens, tels que « LUCHA », « FILIMBI» , « VERANDA MUTSANGA » ou encore « Congo Ă©veil », avaient acquis au fil des annĂ©es une aura particuliĂšre auprĂšs de la population. ConsidĂ©rĂ©s comme des contre-pouvoirs pacifiques, leurs membres animaient dĂ©bats, marches et campagnes contre la corruption, la mauvaise gouvernance, l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre dans les conflits Ă  l’est….. Leur basculement dans une logique armĂ©e constitue un revirement inattendu.
Une quĂȘte de survie ou d’opportunitĂ©s ?
Pour Jean-Baptiste Mulume, chercheur  Ă  l’Institut congolais d’études sociales (ICES), ce ralliement n’est pas uniquement idĂ©ologique : « Ces jeunes ont longtemps vĂ©cu dans la prĂ©caritĂ©. Sans emploi ni perspectives, beaucoup se sont sentis oubliĂ©s par l’État. La coalition rebelle, avec ses financements extĂ©rieurs et ses promesses de postes, a su exploiter cette fragilitĂ©. »
Selon un rapport publiĂ© en aoĂ»t 2025 par l’ONG Observatoire des Droits Citoyens en RDC (ODC-RDC), prĂšs de 80 anciens militants de mouvements citoyens auraient dĂ©jĂ  intĂ©grĂ© la structure politico-militaire de l’AFC/M23.


Une fracture morale et sociale💘💘💘
Pour la sociĂ©tĂ© civile, cette adhĂ©sion reprĂ©sente une fracture morale. Pasteur LĂ©on Kasereka, membre du RĂ©seau pour la paix Ă  l’Est (RPE), s’inquiĂšte : « Quand ceux qui Ă©taient la voix du peuple deviennent les alliĂ©s des bourreaux, quel espoir reste-t-il aux communautĂ©s meurtries ? C’est un sĂ©isme moral. »

Cette situation complique aussi la lecture du conflit. Alors que l’opinion publique associait les mouvements citoyens Ă  une lutte pacifique pour la dĂ©mocratie, leur image se brouille dĂ©sormais, accentuant le dĂ©senchantement populaire.


Un peuple dĂ©semparĂ©đŸ˜­đŸ˜­đŸ˜­đŸ˜­đŸ˜­đŸ˜­đŸ˜­
À Kinshasa, des analystes politiques redoutent une perte de repĂšres gĂ©nĂ©ralisĂ©e. « La population se sent doublement trahie : par les institutions incapables de la protĂ©ger, et par des militants qui choisissent la voie armĂ©e », explique ClĂ©ment Mbuyi, politologue indĂ©pendant.
Dans les camps de déplacés, le sentiment est encore plus amer. « Nous avions confiance en eux, maintenant ils nous abandonnent », lance Béatrice Musavuli, mÚre de quatre enfants réfugiée à Minova.


Un signal d’alarme pour l’avenir
La dĂ©fection d’une partie de la jeunesse citoyenne rappelle la fragilitĂ© des engagements dĂ©mocratiques dans un contexte de pauvretĂ© et d’insĂ©curitĂ©. Elle interroge aussi la capacitĂ© de l’État congolais Ă  offrir des alternatives crĂ©dibles Ă  une jeunesse en quĂȘte de dignitĂ© et d’avenir.
Pour beaucoup, ce basculement doit servir de signal d’alarme. Car au-delĂ  du cas des mouvements citoyens, c’est toute une gĂ©nĂ©ration qui risque d’ĂȘtre happĂ©e par les logiques de guerre😭, faute d’espaces dĂ©mocratiques et de solutions socio-Ă©conomiques.
😭À votre avis, quel serait la vraie motivation des ces jeunes ????

1757852877296154330452104276686 🙆🙆🙆🙆
17578530308031378483058278545667-300x300 🙆🙆🙆🙆
17578527892324506278816074736924-225x300 🙆🙆🙆🙆
17578525621712585548887245367398-300x169 🙆🙆🙆🙆
17578525430693409517694184240596-300x221 🙆🙆🙆🙆
17578524850817083406854690839567-300x225 🙆🙆🙆🙆
17578524950998380561363859410981-300x135 🙆🙆🙆🙆
1757852423648422150846276799295-300x225 🙆🙆🙆🙆
17578524023228600544611087786269-300x225 🙆🙆🙆🙆
17578523930088205127709855392418-300x225 🙆🙆🙆🙆
17578524519221793965689354292878-300x225 🙆🙆🙆🙆
17578525388692872590668906457872-300x267 🙆🙆🙆🙆
17578523282416164435182508096472-300x300 🙆🙆🙆🙆

Leave your vote

102 Points
Upvote Downvote

Share this content:

Previous post

« À qui profite l’or de Lomera ? Entre rumeurs, accords et colĂšre populaire?<br>Kabare, Sud-Kivu – Depuis plusieurs semaines, des rumeurs enflamment les villages du groupement de Luhihi, territoire de Kabare. Selon des tĂ©moignages recueillis sur place, un accord secret aurait Ă©tĂ© conclu entre un groupe d’investisseurs chinois et les rebelles de l’Alliance  Fleuve Congo (AFC/M23) pour l’exploitation industrielle du site aurifĂšre de Lomera.<br>Si les contours de ce prĂ©tendu partenariat restent flous, les communautĂ©s locales craignent dĂ©jĂ  ses consĂ©quences : une marginalisation accrue des creuseurs artisanaux, qui vivent depuis des mois de l’extraction manuelle de l’or dans cette zone riche en minerais.<br>Violences du 26 aoĂ»t et fermeture du site<br>Les tensions se sont aggravĂ©es le 25 aoĂ»t dernier, lorsque de violents affrontements ont Ă©clatĂ© autour du site de Lomera. Plusieurs creuseurs artisanaux auraient Ă©tĂ© blessĂ©s alors qu’ils protestaient contre les restrictions imposĂ©es par les rebelles. Selon des sources locales, ces violences ont conduit Ă  la fermeture temporaire du site minier. Le 08 Septembre 2025, la situation a pris une nouvelle tournure. Lors d’un meeting tenu Ă  Lomera, le gouverneur militaire nommĂ© par l’AFC/M23 a annoncĂ© officiellement la fermeture du site, ordonnant l’expulsion de tous les civils prĂ©sents dans un dĂ©lai de 24 heures. Le motif avancĂ© : procĂ©der Ă  un recensement de la population vivant dans la zone miniĂšre.<br>Pourtant, de nombreux habitants restent sceptiques. Selon des rumeurs persistantes, cette dĂ©cision ne viserait qu’à dĂ©gager le terrain en vue de prĂ©parer une exploitation industrielle convenue avec un groupe chinois, au dĂ©triment des creuseurs artisanaux.<br>Les rumeurs d’un pacte controversĂ©<br>Un rapport interne du Centre d’Études sur les Ressources Naturelles et les Conflits (CERNCO), basĂ© Ă  Bukavu, fait Ă©tat de « discussions avancĂ©es » entre des reprĂ©sentants chinois et les responsables rebelles. L’accord porterait sur la mĂ©canisation rapide du site afin de maximiser la production aurifĂšre, ce qui rĂ©duirait drastiquement l’usage de la main-d’Ɠuvre locale.<br>« Des machines lourdes auraient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© aperçues dans la rĂ©gion de Kalehe, en transit vers Lomera », affirme DieudonnĂ© Gisoro, chercheur au CERNCO.<br>Le silence des autoritĂ©s<br>InterrogĂ©, le ministĂšre provincial des Mines du Sud-Kivu se montre prudent :<br>« Aucune autorisation officielle n’a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©e Ă  une quelconque sociĂ©tĂ© Ă©trangĂšre pour une exploitation industrielle Ă  Lomera », dĂ©clare sous anonymat un cadre du ministĂšre.<br>Mais dans les faits, le contrĂŽle effectif appartient davantage aux rebelles qu’à l’État. L’AFC/M23 impose dĂ©jĂ  des taxes aux creuseurs et supervise l’acheminement de l’or vers les circuits parallĂšles.<br>Les communautĂ©s locales en colĂšre<br>La perspective d’une expulsion imminente rĂ©volte les populations riveraines.<br>« Si cet accord est vrai, il viole non seulement notre droit coutumier sur les terres, mais aussi la dignitĂ© de milliers de jeunes qui n’ont pour survie que l’exploitation artisanale », dĂ©nonce Marie-Bernadette Nyota, prĂ©sidente de l’Association des Femmes Exploitantes Artisanales du Kivu (AFEAKI).<br>Un creuseur de Luhihi rencontrĂ© hier, qui a requis l’anonymat, s’indigne :<br>« On nous chasse comme des animaux. Mais c’est nous qui connaissons cette terre, pas les Ă©trangers ni les rebelles. »<br>Vers un nouveau cycle de conflits ?<br>Des analystes redoutent que la combinaison de la fermeture brutale du site et d’un Ă©ventuel accord avec des investisseurs Ă©trangers ne dĂ©clenche un nouveau cycle de violences.<br>« Les minerais du Kivu sont depuis longtemps une malĂ©diction pour les populations locales. Si les rebelles confirment ce partenariat avec des intĂ©rĂȘts Ă©trangers, cela risque d’alimenter un conflit social encore plus profond », alerte Jean-Claude Mugisho, de l’Observatoire pour la Gouvernance MiniĂšre (OGM).<br>Alors que les habitants de Lomera sont sommĂ©s de quitter les lieux en moins de 24 heures, l’avenir du site aurifĂšre reste suspendu entre incertitudes, rumeurs et luttes d’intĂ©rĂȘts.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

You May Have Missed

Forgot password?

Enter your account data and we will send you a link to reset your password.

Your password reset link appears to be invalid or expired.

Log in

Privacy Policy

Add to Collection

No Collections

Here you'll find all collections you've created before.

0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x