Guerre dans l’Est : Corneille Nangaa explique pourquoi il n’a plus d’autre choix que de continuer se battre
Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo (RDC), a récemment exprimé sa détermination à poursuivre la lutte armée dans l’est du pays. Dans une déclaration, il a affirmé que leurs biens avaient été vendus aux enchères, que leurs proches étaient emprisonnés à Kinshasa et qu’ils faisaient l’objet de sanctions de la part des États-Unis et de l’Union européenne, les poussant à se battre pour leur survie.
Depuis décembre 2023, Corneille Nangaa dirige l’Alliance Fleuve Congo (AFC), une coalition politico-militaire incluant le groupe rebelle M23. Cette alliance vise à renverser le gouvernement de Kinshasa, accusant les autorités de corruption et d’inefficacité. Le M23, soutenu par le Rwanda, est actif dans l’est de la RDC, notamment au Nord-Kivu.
En juillet 2024, les États-Unis et l’Union européenne ont imposé des sanctions à Corneille Nangaa et à l’AFC, les accusant de maintenir le conflit armé et l’instabilité en RDC. Le 8 août 2024, un tribunal militaire de Kinshasa a condamné Nangaa et plusieurs leaders du M23 à la peine de mort pour crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison. Ces condamnations ont été prononcées par contumace, la plupart des accusés étant en fuite.
Face à ces sanctions et condamnations, Corneille Nangaa et ses alliés affirment n’avoir plus rien à perdre et se disent contraints de poursuivre la lutte armée pour leur survie. La situation dans l’est de la RDC demeure préoccupante, avec des affrontements persistants entre les forces gouvernementales et les groupes rebelles, exacerbant la crise humanitaire dans la région.