Nord-Kivu : ce que l’on sait du retrait des éléments du AFC-M23 à 35 km de Lubero-centre sans Affrontements ce 7 mars
Les éléments du 23 Mars (M23), accusés d’être soutenus par le Rwanda, se sont retirés jeudi 6 mars de la localité de Kagheri, située à environ 35 km de Lubero centre, dans la province du Nord-Kivu. D’après la société civile locale, ce retrait s’est effectué sans affrontement, alors que ces combattants occupaient la zone depuis plus d’un mois. Leur présence faisait suite à de violents combats qui les avaient opposés aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) début février.
Après le départ du M23, ce sont les soldats de l’armée ougandaise (UPDF) qui ont pris position à Kagheri. Cette présence militaire étrangère soulève des questions sur les implications régionales du conflit, alors que l’Ouganda et la RDC sont officiellement partenaires dans la lutte contre les groupes armés sévissant dans l’est du pays. Toutefois, l’arrivée des troupes ougandaises laisse planer des incertitudes sur l’évolution de la situation sécuritaire dans la zone.
Ce retrait intervient dans un contexte marqué par des tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda, accusé par Kinshasa et plusieurs organisations internationales de soutenir le M23. Alors que les affrontements continuent dans d’autres localités du Nord-Kivu, les habitants de Kagheri restent prudents quant à un retour durable à la stabilité. Les autorités congolaises n’ont pas encore réagi officiellement à ce redéploiement militaire, mais la situation demeure suivie de près par les observateurs de la crise dans l’est du pays.