RDC : Pourquoi Félix Tshisekedi a-t-il rencontré João Lourenço en urgence avant le sommet sur la RDC ?

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’est rendu ce mardi 11 mars à Luanda, en Angola, pour rencontrer son homologue angolais, João Lourenço. Cette rencontre intervient à la veille d’un sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) prévu le jeudi 13 mars, qui se tiendra par visioconférence et portera sur la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.

Selon un communiqué de la SADC, le sommet a pour objectif de recevoir des informations actualisées sur l’évolution de la situation sécuritaire en RDC et d’examiner les recommandations issues de la réunion extraordinaire du Sommet de la Troïka de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité de la SADC, tenue le 6 mars 2025.

Depuis plus d’un an, le Président Tshisekedi est engagé dans le processus de paix de Luanda, sous les auspices de l’Union africaine, visant à résoudre la crise entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles de l’Alliance des Forces de la Coalition/Mouvement du 23 mars (AFC/M23) dans l’est du pays. Bien que ce processus n’ait pas encore abouti, il a jeté les bases pour une nouvelle approche intégrant les processus de Luanda et de Nairobi. Cette initiative fusionnée sera conduite par les anciens dirigeants africains Olusegun Obasanjo (Nigeria), Uhuru Kenyatta (Kenya) et Haile Mariam Dessalegn (Éthiopie).

Le contexte sécuritaire dans l’est de la RDC demeure préoccupant, avec la résurgence du M23 et les tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda. Les initiatives diplomatiques, telles que le processus de Luanda, ont été mises en place pour désamorcer ces tensions, mais des défis subsistent quant à leur mise en œuvre effective.

La réunion entre les présidents Tshisekedi et Lourenço souligne l’importance de la coopération régionale pour trouver des solutions durables à l’instabilité dans l’est de la RDC. Le sommet extraordinaire de la SADC du 13 mars sera une occasion cruciale pour les dirigeants africains de réévaluer les stratégies actuelles et de renforcer les efforts collectifs en faveur de la paix et de la sécurité dans la région.