RDC-M23 : voici les revendications du M23 et conditions de Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa pour un dialogue avec Félix Tshisekedi
La situation politique et sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) continue de susciter des tensions, notamment avec les revendications du Mouvement du 23 mars (M23) et les conditions posées par Corneille Nangaa avant un éventuel dialogue avec le président Félix Antoine Tshisekedi.
Les revendications clés du M23
Un appel à la paix et à l’unité nationale
Bertrand Bisimwa, président du M23, affirme que le mouvement ne cherche pas à poursuivre la guerre, mais souhaite une solution politique qui garantisse la paix et l’unité du pays.
Le respect des accords de 2012
Le M23 exige que le gouvernement congolais applique les engagements pris en 2012, notamment en ce qui concerne l’intégration de ses combattants dans l’armée nationale et leur réinsertion dans la société civile.
Réintégration des combattants du M23 dans les FARDC
De nombreux combattants du M23 sont d’anciens soldats des Forces armées de la RDC (FARDC). Selon le mouvement, leur réintégration renforcerait la sécurité nationale face aux menaces extérieures.
Des élections libres et équitables
Le M23 demande des élections transparentes et ouvertes à tous les partis politiques, y compris ceux qui se trouvent en exil ou qui sont marginalisés.
Le retour des réfugiés congolais
Le M23 souhaite que les familles déplacées par le conflit, actuellement réfugiées en Ouganda et au Rwanda, puissent retrouver leurs terres ancestrales et vivre en paix.
Des négociations ouvertes à d’autres questions
Le mouvement se dit prêt à discuter d’autres sujets avec les autorités congolaises pour parvenir à une solution durable.
Les conditions imposées par Corneille Nangaa pour un dialogue avec Tshisekedi
Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et désormais acteur clé de l’opposition, pose plusieurs conditions avant d’envisager un dialogue avec le président Félix Antoine Tshisekedi.
1. Abandon des poursuites judiciaires
Nangaa exige l’arrêt des poursuites judiciaires contre lui. Il est accusé de détournement de fonds publics et d’atteinte à la sécurité nationale.
2. Garanties de sécurité
Il demande des assurances pour sa sécurité et celle de ses proches, craignant des représailles en cas de retour en RDC ou de participation aux discussions.
3. Inclusion de toute l’opposition
Nangaa veut un dialogue qui implique toutes les composantes de l’opposition, y compris celles en exil ou opérant dans la clandestinité.
4. Définition claire de l’agenda du dialogue
Il insiste pour que les discussions portent sur des sujets précis, notamment la réforme du système électoral et la réconciliation nationale.
5. Médiation internationale
Nangaa souhaite que le dialogue soit facilité par des médiateurs internationaux pour garantir la mise en œuvre des accords.
Une stratégie politique ?
Les exigences de Nangaa pourraient être perçues comme une tentative d’échapper à la justice tout en se positionnant comme un acteur clé du processus politique.
Un climat politique incertain
Alors que le M23 met en avant ses revendications et que Nangaa pose ses conditions, l’avenir du dialogue en RDC reste incertain. Kinshasa sera-t-elle disposée à répondre à ces demandes ? La situation reste tendue, et l’issue des discussions pourrait avoir un impact majeur sur la stabilité du pays.
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