RDC-M23: Voici la situation qui prévaut à kiziba , kigarama , kahololo et marungu ce 17 mars
Depuis le samedi 15 mars 2025, la situation sécuritaire dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), demeure préoccupante en raison des mouvements et affrontements impliquant divers groupes armés.
Dans le territoire de Walungu, la cité de Kaziba est à nouveau sous le contrôle des miliciens Wazalendo depuis le 15 mars. Des sources locales rapportent leur présence visible dans plusieurs zones de la cité, notamment aux abords des institutions universitaires. Bien qu’ils ne perturbent pas directement la population, ces miliciens procèdent à des vérifications d’identité. Un habitant de Kaziba témoigne : « Les Wazalendo et Mai-Mai sont presque partout. Nous avons vu certains même devant les institutions universitaires de la place. »
Parallèlement, dans les hauts plateaux d’Uvira, les localités de Kigarama et Rurambo sont également sous le contrôle des Wazalendo. Les rebelles de l’AFC/M23, quant à eux, se sont installés à Kahololo et Marungu, des villages stratégiques pour la communauté Banyamulenge. Ces localités servent de camps pour les déplacés internes depuis 2021, après des affrontements ayant conduit à l’incendie de villages voisins tels que Kitavi, Itara et Nyarurambi.
Dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, les affrontements entre les rebelles du M23 et les miliciens Wazalendo se poursuivent. Le 16 septembre 2024, de violents combats ont été signalés près de Bambo, dans la chefferie de Bwito, entraînant de nouveaux déplacements de populations. Les habitants des zones occupées par le M23 dénoncent des exactions, notamment des menaces et des intimidations quotidiennes, les contraignant à fuir vers des zones plus sûres.
La communauté internationale exprime son inquiétude face à l’escalade de la violence dans l’est de la RDC. Le Conseil de sécurité des Nations unies a récemment appelé le Rwanda à retirer ses troupes du Congo et à cesser tout soutien au M23, soulignant la nécessité d’une solution diplomatique pour mettre fin aux hostilités.
La situation humanitaire demeure critique, avec des millions de personnes déplacées et des violations des droits de l’homme signalées dans les zones de conflit. Les populations locales continuent de subir les conséquences de ces affrontements, rendant urgente une réponse coordonnée pour rétablir la paix et la sécurité dans la région.
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