Kinshasa : Les Sénateurs Valident la Prolongation de l’État de Siège, Mais Exigent des Résultats Concrets
Kinshasa, le 21 mars 2025 – L’hémicycle du Palais du Peuple a été le théâtre d’échanges musclés alors que le Sénat congolais se réunissait pour statuer sur la prolongation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Avec 78 voix favorables sur 108, les sénateurs ont validé cette mesure exceptionnelle, en place depuis 2021, mais pas sans exprimer leur ras-le-bol face à l’absence de progrès significatifs sur le terrain.
Des critiques vives contre l’inefficacité de l’état de siège
Lors des débats, le sénateur Kalumba a fait une intervention remarquée, dénonçant l’impasse sécuritaire persistante. « L’état de siège dure, mais les massacres continuent », a-t-il martelé, reflétant l’exaspération grandissante au sein de la classe politique et de la population. Pour lui, la reconduction de cette mesure doit impérativement être accompagnée d’un changement de stratégie.
Dans le même ton, le sénateur Cédric Ngindu a rappelé que cette prolongation ne doit pas devenir un simple automatisme. « Prolonger l’état de siège, c’est bien, mais ça ne doit pas être une excuse pour traîner », a-t-il averti, exigeant plus de transparence et des actions concrètes contre les groupes armés qui terrorisent la région.
Un avertissement au gouvernement
Le message est clair : les sénateurs soutiennent le gouvernement, mais ils exigent des résultats concrets. L’état de siège, qui place les provinces concernées sous administration militaire, était censé accélérer la restauration de la paix, mais les violences perdurent, et les populations locales continuent de payer un lourd tribut.
Cette séance a donc servi d’avertissement au pouvoir exécutif : des actions de choc doivent être engagées rapidement pour désarmer les groupes armés et ramener la stabilité à l’Est du pays. Faute de quoi, la patience des élus pourrait s’épuiser, et des pressions plus fortes pourraient s’exercer sur l’exécutif.
Vers une solution durable ?
Alors que le débat autour de l’efficacité de l’état de siège reste brûlant, les attentes des Congolais sont immenses. La question qui se pose désormais est : cette nouvelle prolongation marquera-t-elle enfin un tournant décisif ? Le gouvernement est désormais sous pression pour prouver que cette mesure exceptionnelle peut réellement changer la donne et éviter qu’elle ne devienne une routine inefficace.
L’espoir reste vif que cette fois-ci, les choses bougent enfin et que la paix puisse revenir dans les provinces meurtries par des années de violences.
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