Nord-Kivu : Reprise des combats à Walikale,est ce la  fin de la treve et du cessez-le-feu à  l’Est de la RDC ?

La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) s’est récemment détériorée avec la reprise des hostilités dans le territoire de Walikale, province du Nord-Kivu. Le 19 mars 2025, les éléments du M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de la cité minière stratégique de Walikale-centre après de violents combats contre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les combattants Wazalendo.

Cette offensive marque une avancée significative des rebelles vers l’ouest, les amenant à environ 400 kilomètres de Kisangani, une ville majeure de la région. La capture de Walikale, riche en gisements de cassitérite et d’or, représente un enjeu économique et stratégique considérable.

En réponse à cette escalade, le président Félix Tshisekedi a annoncé une augmentation de la solde des militaires engagés au front, la portant à 500 dollars américains par mois, contre 100 dollars précédemment. Cette mesure vise à renforcer le moral des troupes face à la menace croissante du M23.

Malgré la prise de Walikale-centre, les FARDC, appuyées par les Wazalendo, ont réussi à repousser une tentative d’avancée du m23 vers la cité le 18 mars, les contraignant à se replier jusqu’à Mpofi, à 52 kilomètres de là. Des renforts militaires en provenance de Bunia, dans la province voisine de l’Ituri, ont contribué à cette contre-offensive.

La population civile subit de plein fouet les conséquences de ces affrontements. Des milliers de personnes ont fui leurs villages, cherchant refuge dans des localités voisines telles que Pinga-Centre. Les habitants dénoncent également des pillages systématiques perpétrés par des hommes armés en tenue militaire dans plusieurs villages et agglomérations de la région, notamment à Mubi, Ndjingala, Logu, Biruwe, Makana et Kangama.

Ces développements interviennent malgré les appels répétés à un cessez-le-feu et les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit. La communauté internationale exprime sa préoccupation face à l’aggravation de la crise humanitaire et sécuritaire dans l’est de la RDC.