Guerre dans l’est de la RDC : Violents affrontements entre les éléments de l’AFC/M23 et les miliciens Wazalendo à Walikale-centre,
Des affrontements ont éclaté dimanche 30 mars 2025 à Walikale-centre, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), entre les rebelles de l’AFC/M23 et les miliciens Wazalendo. Selon les informations rapportées par ACTUALITE.CD, les Wazalendo ont attaqué une position des rebelles située sur la colline abritant le bureau administratif du territoire de Walikale. Ils auraient réussi à détruire cette position et à atteindre le camp militaire de Nyalusukula, proche de l’hôpital général de référence de Walikale, avant de se retirer.
Sur l’axe sud, des éléments de l’AFC/M23 en patrouille sur la route Walikale-Nyasi se sont affrontés avec des Wazalendo à Kampala, localité située à 6 kilomètres de Walikale-centre. Des tirs d’armes lourdes et légères ont retenti de 16h00 à 18h00, semant la peur parmi les déplacés réfugiés à l’hôpital général de référence de Walikale. Les détonations se sont poursuivies toute la nuit. Actuellement, la cité reste sous le contrôle des rebelles de l’AFC/M23, et le bilan des combats n’est pas encore connu.
Ces affrontements s’inscrivent dans un contexte de tensions croissantes dans la région. Le 20 mars 2025, les rebelles du M23 avaient déjà pris le contrôle de Walikale, une ville stratégique riche en minerais, située dans la province du Nord-Kivu. Cette avancée leur avait permis de s’emparer d’importants gisements d’étain et d’or, ainsi que d’une route clé reliant quatre provinces, isolant ainsi les positions de l’armée et se rapprochant à environ 400 kilomètres de Kisangani.
La situation humanitaire dans la région est préoccupante. Des milliers de personnes ont été déplacées en raison des combats, cherchant refuge dans des zones plus sûres. Les populations locales, notamment les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants, sont exposées à divers dangers en se cachant dans la brousse pour échapper aux violences.
Par ailleurs, la Cour pénale internationale (CPI) a réactivé ses enquêtes sur les crimes de masse commis dans le Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Le procureur Karim Khan a annoncé que ces enquêtes cibleront tous les auteurs présumés de crimes liés à des schémas récurrents de violence et d’hostilités dans la région.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation dans l’est de la RDC, alors que les efforts diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu et à une résolution pacifique du conflit se poursuivent.
Share this content: