Nord-Kivu_Goma : il est 13h ,Voici la situation qui prévaut à GOMA , les autorités de l’AFC-M23 donne la version de fait
Goma : un calme précaire après une nuit d’affrontements violents
La ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, s’est réveillée ce samedi 12 avril dans une atmosphère tendue, après une nuit marquée par de violents affrontements armés. Des tirs nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers, notamment à Ndosho, Kyeshero, Mugunga et dans certaines zones du territoire de Nyiragongo. Ces affrontements auraient opposé les combattants Wazalendo et les FARDC aux rebelles du groupe armé AFC-M23, provoquant une panique généralisée et des mouvements de fuite parmi les habitants.
Des témoignages font état d’une présence armée renforcée dans certains quartiers, notamment à Ndosho, où des combattants lourdement armés auraient procédé à des fouilles systématiques sur les passants. Les autorités de l’AFC-M23 ont confirmé des opérations défensives pour repousser ce qu’elles décrivent comme une tentative d’incursion de leurs positions. Du côté des FARDC, aucun communiqué officiel n’a encore été publié, mais des sources locales évoquent une contre-offensive en cours dans le territoire de Nyiragongo.
Au petit matin, la ville était presque paralysée. Les rues sont restées largement désertes, les activités économiques suspendues, et de nombreuses écoles, notamment dans l’ouest de Goma, ont gardé leurs portes fermées. Bien que les tirs aient cessé, la population reste méfiante et craint une reprise des hostilités à tout moment. Les déplacements sont très limités, et les habitants qui osent sortir le font avec grande prudence, guettant chaque bruit suspect.
Ce regain de tension s’inscrit dans un contexte de conflit persistant entre les forces loyalistes et le M23, accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda. Depuis plusieurs mois, les combats s’intensifient autour de Goma, exacerbant la crise humanitaire dans une région déjà fragile. Les autorités locales, ainsi que plusieurs organisations humanitaires, appellent à une désescalade urgente pour éviter une nouvelle catastrophe humaine dans cette partie de l’est du Congo.
