RDC-M23 : Voici l’évolution des négociations directes entre Kinshasa et l’AFC-M23 à Doha pour ce 22 avril

RDC : le retrait du M23 de Walikale salué, mais les tensions persistent avec Kinshasa

Le retrait des combattants du M23/AFC de Walikale-centre, dans la province du Nord-Kivu à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été accueilli comme un signal positif par les médiateurs internationaux, notamment le Qatar et les États-Unis. Ces deux pays engagés dans les négociations de Doha voient dans ce geste une première marque d’ouverture dans un climat encore tendu.

Ce départ des troupes du M23 de cette localité stratégique intervient alors que les pourparlers de paix piétinent depuis plusieurs mois. En réponse à cet acte, les autorités congolaises auraient, selon des informations obtenues par Radio France Internationale (RFI), procédé à la libération d’au moins cinq détenus. Cependant, aucune précision n’a été donnée sur l’identité des personnes relâchées, alimentant la méfiance du côté du mouvement rebelle.

Le M23 conteste fermement la mesure, estimant que les individus concernés ne figurent pas sur la liste officielle de prisonniers qu’il avait soumise aux médiateurs dans le cadre des discussions. Ce désaccord ravive les tensions déjà palpables entre le gouvernement congolais et les rebelles, qui occupent encore plusieurs territoires dans l’est du pays.

Ce flou autour des prisonniers libérés crée un climat d’incertitude et complique davantage les efforts diplomatiques en cours. Malgré le geste du M23 à Walikale, la méfiance demeure de part et d’autre, et aucun calendrier précis n’a été communiqué quant à une éventuelle poursuite du retrait des troupes ou à la libération d’autres détenus.

Alors que la population civile continue de payer le lourd tribut de cette crise prolongée, la communauté internationale espère que cette ouverture, aussi modeste soit-elle, pourra relancer un dialogue franc entre les parties. Mais pour l’heure, le fossé entre Kinshasa et le M23 reste béant.