RDC-M23: Les négociations de Doha entrent dans une nouvelle phase : une séparation stratégique du M23/AFC vis-à-vis du Rwanda, Aucun intérêt du Rwanda sera soumis
Doha, 25 avril 2025
Une nouvelle dynamique semble prendre forme dans les discussions en cours à Doha entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les représentants du mouvement M23/AFC. Selon plusieurs sources diplomatiques, l’un des objectifs majeurs de cette nouvelle phase des négociations serait d’isoler politiquement et militairement le M23/AFC de son soutien présumé au Rwanda.
Depuis le début de la crise dans l’Est de la RDC, les autorités congolaises accusent régulièrement Kigali de soutenir le M23/AFC, une rébellion active dans les provinces du Nord-Kivu. Le Rwanda a toujours nié toute implication, malgré de nombreux rapports d’experts des Nations Unies pointant du doigt une présence militaire rwandaise sur le territoire congolais.
À Doha, la stratégie du gouvernement congolais s’inscrit désormais dans une logique de « coupure du cordon ombilical », selon les termes utilisés par un proche du dossier. En clair, l’idée serait de priver le mouvement rebelle de tout soutien extérieur, en particulier celui qui pourrait provenir du régime rwandais. Cela passerait notamment par des efforts diplomatiques régionaux et internationaux visant à resserrer l’étau autour du Rwanda sur le plan politique et sécuritaire.
« Une fois cette influence extérieure neutralisée, il sera beaucoup plus facile de démonter les revendications du M23/AFC, souvent jugées infondées ou instrumentalisées à des fins géopolitiques », confie un observateur présent à Doha.
Les négociations actuelles pourraient ainsi marquer un tournant décisif. Si elles aboutissent à une désolidarisation effective entre le mouvement rebelle et son supposé parrain rwandais, la RDC espère ouvrir la voie à une résolution durable du conflit, basée sur le désarmement, la réintégration et le retour à l’autorité de l’État dans les zones occupées.
Toutefois, de nombreux défis persistent, notamment la méfiance entre les parties, la fragilité des cessez-le-feu et la complexité des alliances sur le terrain. Reste à voir si cette nouvelle approche diplomatique portera ses fruits dans une région marquée par des décennies de tensions.
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