RDC–Rwanda : Un accord choc pour mettre fin à des décennies de tensions
À Washington, un document historique vient d’être paraphé entre Kinshasa et Kigali sous médiation américaine.
Washington, 18 juin 2025 — Après plus de deux décennies de tensions armées, d’accusations réciproques et de crises humanitaires dans la région des Grands Lacs, la République Démocratique du Congo (RDC) et la République du Rwanda ont franchi un pas historique. À Washington, les délégations techniques des deux pays ont paraphé un accord de paix global et structurant, sous l’égide active des États-Unis.

✍️ Un texte ambitieux, fruit d’une médiation intensive
Signé dans la discrétion du Département d’État américain, cet accord incarne la volonté de tourner la page des conflits récurrents à l’Est de la RDC, marqués par la résurgence du groupe rebelle M23, que Kinshasa accuse ouvertement d’être soutenu par Kigali.
La médiation américaine, appuyée par des diplomates de haut rang, a permis de rapprocher les positions autrefois inconciliables. « Les peuples congolais et rwandais méritent mieux que la guerre. Ce texte pose les jalons d’un avenir commun pacifique », a déclaré un conseiller spécial du Président Biden.
📜 Extraits clés de l’accord RDC–Rwanda
Voici quelques passages saillants, issus du préambule et des clauses opérationnelles de l’accord, que Blog-Génie a pu consulter :
Article 2.1 : « Les Parties s’engagent à cesser immédiatement tout soutien direct ou indirect à des groupes armés opérant sur le territoire de l’autre. »
Article 3.4 : « Un mécanisme conjoint de surveillance, incluant des représentants des Nations unies, de l’Union africaine et de la CIRGL, sera déployé pour superviser le retrait progressif des forces irrégulières de la province du Nord-Kivu. »
Article 4.2 : « La République du Rwanda s’engage à collaborer activement au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration (DDR) des combattants du M23 qui trouveront refuge sur son sol. »
Article 5.5 : « Les Parties reconnaissent la nécessité de mettre en œuvre un plan concerté de retour volontaire et sécurisé des réfugiés, sous l’égide du HCR. »
Article 6.1 : « Une Commission bilatérale pour la paix et la vérité sera installée, avec la participation des sociétés civiles, des autorités locales et des partenaires internationaux. »
🌐 Réactions et prudence sur le terrain
À Kinshasa, le gouvernement a salué “un jalon fondamental vers la paix et la souveraineté”, tout en insistant sur la nécessité de “vérifiabilité des engagements rwandais”. Du côté rwandais, les autorités affirment leur volonté de “normaliser des relations injustement détériorées”.
Dans les zones affectées, l’annonce a suscité des réactions mitigées. Des habitants de Rutshuru et de Masisi, interrogés par des radios locales, expriment un espoir prudent, mais appellent à des résultats concrets sur le terrain, loin des signatures diplomatiques.
🕊️ Une paix encore fragile, mais porteuse d’espoir
L’accord signé à Washington ne règle pas tous les problèmes : milices locales incontrôlées, crise humanitaire, tensions intercommunautaires et enjeux miniers persistent. Toutefois, il représente le premier texte bilatéral de désescalade depuis plus de 20 ans.
Les États-Unis, en tant que médiateurs, se sont engagés à fournir un appui logistique, technique et financier à la mise en œuvre de l’accord. Des missions d’évaluation sont prévues dès juillet 2025 sur le terrain.
“Ce n’est pas une fin, mais un début : un moment où l’histoire peut changer de cap dans les Grands Lacs”, a résumé un diplomate onusien présent à Washington.
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