Scandale en RDC : l’élection du bureau de l’Assemblée nationale dévoile un processus démocratique défaillant !

L’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale en République Démocratique du Congo (RDC) a été scrutée avec une attention particulière par la Synergie des missions d’observation citoyenne des élections en RDC (SYMOCEL), dont le rapport global d’activités du mois de Mai a été présenté à la presse le vendredi 7 juin 2024 à Kinshasa.

Selon le coordonnateur de SYMOCEL, Luc Lutala, cette élection a été marquée par des tensions intenses au sein de la majorité parlementaire et a mis en lumière des manquements flagrants au cadre légal des élections démocratiques.

L’échéance initialement prévue pour le 18 mai 2024 a été repoussée au 22 mai 2024 par le Bureau provisoire, soit 154 jours après les scrutins de décembre 2023. Entre ces deux dates, des tensions ont émergé au sein de l’Union Sacrée de la Nation (USN) concernant le manque de transparence, l’inégalité des chances dans le traitement des candidatures, le manque d’impartialité, et les désaccords sur les candidats à aligner.

Pour SYMOCEL, cette élection aurait dû être un symbole de respect du cadre légal démocratique, mais elle a laissé un sentiment d’amertume et terni l’image du processus démocratique. L’organisation déplore le manque de compétitivité réelle, le contrôle des candidatures, l’imposition de candidats par le présidium, et l’absence de véritable programme des candidats, faisant de l’événement une coquille vide démocratique.

Malgré plusieurs semaines d’attente, le bureau définitif de l’Assemblée nationale a finalement été installé le mercredi 22 mai 2024. Cette installation a été précédée de vives tensions au sein de l’Union Sacrée de la Nation, nécessitant l’intervention du Président Félix Tshisekedi pour apaiser les tensions et donner de nouvelles instructions, permettant ainsi la mise en place du bureau définitif.