Burkina Faso : Où se trouve le président Ibrahim Traoré ? État des lieux
Disparition du président Ibrahim Traoré
Incident du 12 juin
Le 12 juin, une roquette a été lancée depuis les environs de la présidence du Burkina Faso, atteignant la cour de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB). L’explosion a causé des dommages matériels significatifs, notamment sur plusieurs véhicules stationnés à proximité.
Réactions et témoignages
L’incident a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant de vives réactions. Le 17 mai, des tirs avaient déjà été signalés près du siège du pouvoir de Traoré, selon un rapport de Jeune Afrique. L’Agence d’Information du Burkina (AIB) a confirmé un « incident de tir » ayant causé « quelques blessés » et des « dégâts matériels ».
Cependant, certaines sources sécuritaires doutent de la version officielle, évoquant la possibilité que l’explosion ne soit pas due à une simple erreur de manipulation.
La disparition du président Traoré
Au moment de l’incident, Ibrahim Traoré assistait à un conseil des ministres. Suite à la détonation, il a été évacué par sa garde rapprochée selon les protocoles de sécurité en vigueur. Depuis, aucune information sur sa localisation n’a été divulguée.
Les spéculations vont bon train sur les réseaux sociaux quant à son lieu de résidence actuel. Certains pensent qu’il pourrait se trouver à Ouaga 2000 ou à Loumbila, dans une base utilisée pour ses nouveaux alliés paramilitaires russes.
Déclarations officielles et rumeurs
Le 13 juin, l’état-major général des armées a dénoncé une imitation frauduleuse de sa page Facebook, destinée à manipuler l’opinion publique. Cette annonce a intensifié les spéculations.
Le même jour, Traoré devait rencontrer l’activiste Kemi Seba à Ouagadougou. Ni le président ni Seba n’ont communiqué sur cette rencontre, renforçant encore les incertitudes.
Contexte sécuritaire à Mansila
Parallèlement, la région de Mansila, dans le Nord-Est du pays, fait face à de graves tensions. Dans la nuit du 10 au 11 juin, un détachement militaire de 140 à 160 soldats a été attaqué par des groupes jihadistes. Depuis, le commandement reste sans nouvelles de ses troupes, les communications étant coupées.
Des drones et avions ont été dépêchés pour surveiller la zone, mais aucune présence humaine n’a été détectée, laissant craindre une possible catastrophe. Des renforts avancent lentement, et un bataillon d’intervention rapide (BIR) a été transporté par hélicoptère jusqu’à Solhan pour tenter de rejoindre Mansila par la route.
La situation reste préoccupante et l’absence prolongée du président Traoré continue d’alimenter les spéculations.