RDC-GUERRE : Voici la situation que prévaut dans les territoires de Lubero ,Masisi et Rutshuru ce soir du 25 Décembre
La situation reste tendue sur les lignes de front en RDC
Ce mercredi 25 décembre 2024, la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) demeure extrêmement préoccupante. Alors que les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23 se poursuivent, plusieurs localités restent sous la menace constante des hostilités.
Nord-Kivu : Rutshuru, Masisi et Lubero
Dans le territoire de Rutshuru, les FARDC continuent de repousser les assauts du M23, qui cherchent à consolider leur contrôle sur certaines zones stratégiques. Hier, des combats intenses ont été signalés près de Kiwanja et Rugari, où les rebelles ont tenté de renforcer leurs positions, provoquant de nouvelles vagues de déplacements.
Dans le territoire de Masisi, les localités de Kilolirwe et Katale restent le théâtre de confrontations sporadiques. Les forces congolaises maintiennent une résistance acharnée pour éviter que le M23 ne prenne le contrôle de Sake, un point clé pour l’accès à Goma.
À Lubero, la situation est relativement calme depuis hier, mais les populations vivent dans la crainte d’une éventuelle extension des combats. Les FARDC renforcent leur présence, tandis que des témoignages locaux rapportent des mouvements suspects des rebelles dans les zones forestières environnantes.
Ituri : Mambasa et les localités voisines
Dans le territoire de Mambasa, la menace provient principalement des milices locales et des rebelles des ADF (Allied Democratic Forces). Hier, une attaque à Kinzaba a causé la mort de cinq civils et a forcé des dizaines de familles à fuir vers des zones supposées plus sûres. La région est également confrontée à une recrudescence d’actes de pillage et d’enlèvements, aggravant la situation humanitaire.
Dans les zones voisines, notamment à Komanda et Biakato, des tensions persistent. Les routes reliant ces localités sont devenues pratiquement impraticables, contrôlées soit par des groupes armés, soit par des bandits.
Crise humanitaire croissante
Les combats dans le Nord-Kivu et l’Ituri ont entraîné une aggravation de la crise humanitaire. Hier encore, les camps de déplacés autour de Goma et Bunia ont enregistré l’arrivée de milliers de nouvelles familles, fuyant les zones de conflit. Ces camps manquent cruellement de vivres, d’eau potable et d’abris, exposant les populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants, à des risques accrus de maladies et de violences.
Appels pour une intervention renforcée
Face à l’intensification des combats et au déplacement massif des populations, des voix s’élèvent pour exiger une intervention internationale plus musclée. Les autorités congolaises accusent les rebelles d’être soutenus par des pays voisins, notamment le Rwanda, tandis que la communauté internationale tarde à prendre des mesures concrètes pour stabiliser la région.
Perspectives
Alors que la situation reste volatile, le gouvernement congolais affirme vouloir intensifier les opérations militaires tout en cherchant des solutions diplomatiques. Toutefois, les échecs répétés des négociations et les actions armées persistantes des rebelles laissent présager un conflit prolongé.
L’Est de la RDC demeure dans un état critique, où chaque jour qui passe apporte son lot de défis humanitaires et sécuritaires. Une solution durable est impérative pour mettre fin aux souffrances des millions de Congolais pris au piège de ce conflit.