Doha : Entre négociations secrètes et rumeurs persistantes, que veut vraiment l’AFC/M23 au Kivu ?

Doha : Entre négociations secrètes et rumeurs persistantes, que veut vraiment l’AFC/M23 au Kivu ?
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Doha, juillet 2025 — Alors que les négociations entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle AFC/M23 se poursuivent dans la discrétion du Qatar, une rumeur tenace agite les réseaux sociaux et certains médias : le M23 chercherait à obtenir la gestion du Kivu pendant huit ans. Entre faits vérifiables et bruits de couloir, Blog Génie démêle le vrai du faux.

IMG-20250710-WA0017-1024x518 Doha : Entre négociations secrètes et rumeurs persistantes, que veut vraiment l’AFC/M23 au Kivu ?

Les faits : un processus fragile sous haute tension

Depuis avril 2025, le Qatar joue les médiateurs dans un processus de paix délicat entre Kinshasa et les rebelles de l’AFC/M23. Les discussions, amorcées sous la pression internationale, ont déjà abouti à quelques engagements :

  • Mise en place d’une trêve fragile dans certaines zones de conflit
  • Promesse d’un dialogue élargi incluant les revendications politiques et sécuritaires
  • Exigence congolaise claire : un retrait des troupes M23 des territoires occupés

Les négociations se poursuivent dans la plus grande discrétion, alimentant ainsi toutes les spéculations.

La rumeur : le Kivu, un territoire à négocier ?

C’est dans ce climat de silence diplomatique qu’une rumeur a pris de l’ampleur : selon certaines sources non officielles, l’AFC/M23 exigerait secrètement le droit de « gérer » le Kivu — ou au moins une partie de celui-ci — pendant une période de huit ans. L’idée d’une sorte de « protectorat de facto » ou de cogestion régionale fait frémir l’opinion publique congolaise, encore traumatisée par les précédents conflits armés.

Les relais de cette information pointent du doigt un agenda caché du mouvement rebelle, qui chercherait ainsi à obtenir par la négociation ce qu’il n’a pas pu sécuriser par les armes.

Mais que disent les faits ?

Ce que disent les sources fiables

À ce jour, aucune source indépendante ni officielle n’a confirmé l’existence d’une telle revendication dans les discussions de Doha. Les médias internationaux, les agences onusiennes, ainsi que les observateurs locaux s’accordent sur une liste claire des revendications affichées par l’AFC/M23 :

  • Levée des mandats d’arrêt contre ses chefs
  • Libération des prisonniers affiliés au mouvement
  • Garanties de sécurité pour les négociateurs

Aucune mention, même indirecte, de la gestion du Kivu.

La position du gouvernement congolais : vigilance et fermeté

Interrogé sur cette rumeur, le gouvernement congolais a réagi avec fermeté. Par la voix de la ministre d’État à la diplomatie, Kinshasa a déclaré qu’il refusait catégoriquement toute “compromission” dans la gestion des institutions territoriales ou sécuritaires. Le message est clair : ni cogestion, ni partition, ni remise en cause de la souveraineté nationale.

Les autorités réaffirment toutefois leur engagement dans le dialogue, soulignant que la paix ne saurait se négocier au prix de l’intégrité territoriale.

Pourquoi cette rumeur persiste-t-elle ?

Dans les conflits prolongés, les vides d’information sont rapidement comblés par les fantasmes et la désinformation. Le manque de transparence des négociations, combiné aux souvenirs encore vifs des précédentes tentatives de partage du pouvoir, nourrit ce type de récit.

Par ailleurs, le M23 a déjà par le passé formulé des revendications politiques locales, ce qui peut renforcer la crédibilité perçue de ces rumeurs.

Que faut-il en retenir ?

➡️ Factuellement, aucune preuve solide n’étaye l’hypothèse d’une gestion du Kivu par le M23 pendant huit ans.
➡️ Politiquement, le gouvernement congolais s’y oppose fermement.
➡️ Symboliquement, cette rumeur révèle la peur persistante d’une balkanisation de la RDC, un spectre toujours brandi dans les débats politiques et géostratégiques.

Le suspense reste entier…

Si les négociations de Doha aboutissent un jour à un accord formel, les Congolais attendent une réponse claire : à quel prix se fera la paix ? Et surtout, qui en sortira gagnant ?

Tant que le processus reste opaque, le doute s’installe, le suspense grandit, et les craintes demeurent.


🖊️ Rédigé par Blog Génie | Pour des analyses au cœur des réalités congolaises.

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