Est de la RDC : Un génocide des rebelles raté pour piller les ressources ravivent les tensions dans l’est ce dimanche dirigé par le rebelle MAKANIKA
Ce dimanche matin, les villages de Runundu, Kuk’abakire et plusieurs autres localités du Sud-Kivu ont été le théâtre d’attaques orchestrées par le groupe rebelle Twirwaneho, dirigé par Makanika. Ces assauts ciblant les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) surviennent dans un contexte sécuritaire déjà tendu dans les hauts plateaux de Minembwe.
Selon plusieurs sources locales, le groupe Twirwaneho bénéficierait d’un appui du Rwanda. Cette intervention, présentée comme une prétendue initiative pour protéger les Tutsi Congolais, soulève de vives inquiétudes dans la région.
Certains leaders, comme l’ancien sénateur Moïse Nyarugabo, ont récemment multiplié les déclarations publiques, avertissant d’un potentiel génocide contre les Banyamulenge. Ces discours, selon des observateurs, pourraient servir à justifier les agressions transfrontalières et les ambitions géopolitiques du Rwanda en RDC.
« Le Rwanda cherche à consolider son emprise sur l’Est du Congo, sous couvert de protéger une communauté menacée, alors que les véritables objectifs restent le contrôle des ressources minières et l’expansion territoriale », affirme un expert en sécurité dans la région des Grands Lacs.
Les territoires touchés par ces violences, notamment Masisi dans le Nord-Kivu et Fizi au Sud-Kivu, regorgent de minerais précieux comme le coltan, l’or, la cassitérite et le manganèse. Ces ressources stratégiques attisent les convoitises, et la multiplication des foyers d’insécurité permettrait, selon les analystes, un accès plus aisé à ces richesses pour les groupes armés et leurs soutiens étrangers.
Certains spécialistes redoutent une stratégie plus large de déstabilisation. « En maintenant l’instabilité dans les plateaux de Minembwe, le Rwanda pourrait relier les zones qu’il contrôle déjà dans le Nord-Kivu aux régions du Sud-Kivu où opère Makanika. Cela faciliterait la mise en place d’une administration parallèle et intensifierait le pillage des ressources », explique un analyste.
À la mi-journée, le calme semblait revenu dans les villages attaqués. Toutefois, la population reste sur le qui-vive, craignant une reprise des affrontements à tout moment. Les autorités locales appellent à une intervention urgente pour éviter une escalade de la violence.
Alors que la situation dans l’Est de la RDC reste volatile, ces nouvelles attaques rappellent l’urgence de solutions concertées pour mettre fin à l’ingérence extérieure et au cycle de violence qui plonge la région dans une crise humanitaire sans précédent.