FLASH – RDC : Naufrage signalé, un bateau prend feu en plein lac, le bilan est très lourd
Plus de 200 disparus
Un naufrage tragique a endeuillé la République démocratique du Congo dans la nuit du 18 au 19 août 2024. Une baleinière transportant près de 300 passagers a sombré sur la rivière Lukeni, dans le territoire de Kutu, province du Mai-Ndombe. L’embarcation effectuait la liaison entre les localités d’Oshwe et de Nioki lorsqu’elle a pris feu puis chaviré. À ce jour, seuls 27 corps ont été retrouvés et une quarantaine de survivants ont été secourus, laissant craindre un lourd bilan de plus de 200 disparus.
Des causes connues mais toujours ignorées
Selon les premières enquêtes, la catastrophe serait due à la surcharge de l’embarcation et à la navigation nocturne, deux pratiques pourtant interdites mais courantes sur les rivières congolaises. Le président de la société civile locale, Fidèle Lizorongo Mpamunao, a rappelé que ces facteurs sont à l’origine de nombreux accidents mortels chaque année, faute de contrôles efficaces et de sanctions dissuasives.
Appel à des réformes structurelles
Face à l’ampleur de cette tragédie, les autorités provinciales et nationales sont appelées à prendre des mesures concrètes pour renforcer la sécurité fluviale. Le gouverneur de Mai-Ndombe, Lebon Nkoso Kevania, a proposé d’abandonner progressivement les baleinières en bois au profit de bateaux métalliques, jugés plus résistants et sécurisés. Cependant, cette transition nécessite des investissements importants et une volonté politique forte.
Une tragédie évitable qui soulève l’indignation
Ce naufrage met une fois de plus en lumière les failles criantes dans la gestion des transports fluviaux en RDC. La vétusté des embarcations, l’absence de gilets de sauvetage, la tolérance à la surcharge et le manque de régulation exposent chaque jour des milliers de Congolais à des risques mortels. La population et les organisations civiles demandent des actions urgentes pour que ce type de drame ne devienne pas une fatalité récurrente.