Guerre dans l’est : De nouveaux affrontements signalés ce jeudi 10 avril à kabare  entre Wazalendo et mise en jours des  négociations secrètes à Doha

Des affrontements violents ont éclaté mercredi 10 avril 2025 dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu, entre les groupes d’autodéfense Wazalendo et les rebelles du M23. Les combats ont été signalés dans les localités de Tshivanga et Mudaka, à proximité du Parc national de Kahuzi-Biega. Des sources locales rapportent que la situation reste tendue, avec des tirs nourris entendus depuis les premières heures du matin. Dans le territoire voisin de Kalehe, des affrontements ont également été signalés entre Lemera et Bugamanda, accentuant l’inquiétude des populations civiles.

Ces violences surviennent alors que des efforts diplomatiques sont en cours pour tenter d’aboutir à une désescalade du conflit dans l’est de la RDC. Le 18 mars dernier, une rencontre surprise s’est tenue à Doha entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, sous la médiation de l’émir du Qatar. À l’issue de cette rencontre, les deux dirigeants s’étaient engagés à promouvoir un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, dans l’espoir de relancer un processus de paix fragilisé par des mois de combats.

Dans la continuité de ces démarches, des pourparlers étaient attendus le 9 avril à Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23. Toutefois, selon plusieurs sources diplomatiques, ces discussions ont été reportées, sans qu’une nouvelle date ne soit annoncée. Il semblerait que les invitations officielles aux différentes délégations n’aient pas encore été envoyées, ce qui bloque temporairement les négociations. Ce report suscite de nombreuses interrogations, alors que la situation sécuritaire sur le terrain ne cesse de se dégrader.

L’intensification des combats, combinée à l’incertitude entourant les négociations de Doha, met en lumière la complexité de la crise dans l’est du pays. Le M23 continue de renforcer sa présence dans plusieurs zones stratégiques, malgré les appels à la trêve. Pendant ce temps, les civils restent les premières victimes de cette instabilité prolongée. Les initiatives diplomatiques, bien qu’encourageantes, devront s’accompagner de mesures concrètes sur le terrain pour apaiser les tensions et ouvrir la voie à une paix durable.