Guerre dans l’est : le chef du M23 réagit à l’annonce de l’Angola sur des négociations directes entre la Kinshasa et le M23
Le président du M23, Bertrand Bisimwa, a réagi sur sa page X à l’annonce du gouvernement angolais concernant l’ouverture de négociations directes entre la République démocratique du Congo (RDC) et la rébellion. Dans un message publié ce mardi, il a réaffirmé la position de son mouvement, insistant sur le fait que la voie militaire choisie par Kinshasa était vouée à l’échec et que seule une solution négociée pourrait mettre un terme au conflit.
Nous avons pris l’engagement de faire échouer l’option militaire de Monsieur Tshisekedi pour l’amener, de gré ou de force, à la table de négociations, seule option civilisée pour régler la présente crise qui a duré des décennies »,
a écrit Bertrand Bisimwa. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions accrues dans l’est de la RDC, où les affrontements entre les forces armées congolaises (FARDC) et le M23 se sont intensifiés ces dernières semaines.
L’annonce du gouvernement angolais, qui agit en médiateur régional dans cette crise, marque une nouvelle tentative de désescalade. Luanda, qui a déjà accueilli plusieurs discussions sur le conflit, semble vouloir accélérer le processus de dialogue entre les deux parties. Cependant, du côté de Kinshasa, le gouvernement reste réticent à l’idée d’un dialogue direct, accusant le M23 d’être soutenu par le Rwanda, une allégation que le mouvement rebelle a toujours rejetée.
Dans une publication antérieure, Bisimwa avait exprimé sa solidarité envers les habitants de Ngungu et ses environs, affirmant que ces derniers avaient subi de plein fouet les conséquences de l’offensive menée par la coalition des FARDC et de leurs alliés. Ce message s’inscrit dans la volonté du M23 de se positionner comme une force politique incontournable dans la résolution du conflit.
Avec l’implication de l’Angola et la pression internationale croissante, la question qui se pose désormais est de savoir si Kinshasa acceptera ces négociations directes ou si elle maintiendra sa ligne de fermeté contre le mouvement rebelle. Pendant ce temps, les combats continuent de ravager l’est du pays, plongeant des milliers de civils dans une situation humanitaire critique.
