Guerre dans l’est : Les FARDC annoncent la désertion de Kasereka Kabido, qui dément et donne une mise au point
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé la défection de Kasereka Kabido, chef du mouvement FPP/AP/FCR et membre des Wazalendo, affirmant qu’il s’est rallié au M23/AFC et à ses alliés rwandais. Cependant, dans une déclaration publiée sur les réseaux sociaux, Kabido dément catégoriquement ces accusations et affirme que c’est son commandant second qui aurait rejoint le M23 avec certains de ses soldats.
Le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, a affirmé que Kasereka Kabido et son groupe ont choisi de se ranger du côté du Rwanda et du M23, ce qui constituerait une trahison envers la République. Cette annonce a rapidement fait le tour des médias et des réseaux sociaux, alimentant les inquiétudes sur la stabilité des alliances militaires en RDC.
Pourtant, quelques heures après cette déclaration officielle, Kabido est sorti du silence pour démentir ces accusations. Selon lui, il n’a jamais fait allégeance au M23 et accuse son commandant second d’être derrière cette trahison. « Ce n’est pas moi qui ai rejoint le M23. C’est plutôt mon second qui a pris cette initiative avec certains de mes hommes », aurait-il déclaré.
Cette contradiction entre la version des FARDC et celle de Kabido laisse place à plusieurs interrogations :
- Qui dit vrai ? Si Kabido n’a pas fait défection, pourquoi les FARDC l’accusent-elles publiquement ?
- Quel impact sur les Wazalendo ? Cette confusion pourrait fragiliser la coordination entre les groupes armés congolais qui soutiennent le gouvernement.
- Une manipulation stratégique ? Certains observateurs s’interrogent sur une possible tentative de déstabilisation interne orchestrée par des forces extérieures ou des rivalités internes.
Cette affaire intervient alors que la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste préoccupante. Les FARDC et les Wazalendo sont en première ligne face au M23, un groupe rebelle qui, selon Kinshasa et plusieurs rapports internationaux, est soutenu par le Rwanda. Toute division au sein des forces loyalistes pourrait affaiblir la résistance contre l’avancée du M23.
Si la vérité sur cette défection reste à établir, une chose est certaine : cette affaire met en lumière les fragilités et tensions internes qui existent au sein des groupes armés engagés dans la défense du territoire congolais. Les prochains jours pourraient apporter de nouveaux éléments sur cette affaire qui secoue l’armée congolaise.
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