« J’ai vu des corps partout… même dans l’église. Ils nous ont tués pendant que nous priions ! » — Témoignage d’un survivant, réfugié à Bunia.
La province de l’Ituri, une fois de plus, paie un lourd tribut à l’insécurité chronique qui déchire l’Est de la RDC. Dans la nuit du 26 au 27 juillet 2025, la paisible cité de Komanda a été le théâtre d’un massacre barbare perpétré par les rebelles ougandais des ADF (Forces démocratiques alliées). Le bilan est glaçant : au moins 43 civils tués, des dizaines de maisons incendiées, et une population en fuite, livrée à elle-même.
💣 Une attaque ciblée contre la foi et l’espoir
Selon les premiers rapports, les assaillants ont attaqué une église catholique pendant une veillée nocturne, tuant à l’arme blanche plus de 20 fidèles en prière. D’autres victimes ont été retrouvées calcinées dans leurs maisons ou dans des camions incendiés. L’objectif est clair : terroriser, semer la peur, détruire le tissu social.
« Ce n’est plus une guerre pour un territoire. C’est une guerre contre notre dignité, contre notre humanité même », déclare un chef communautaire de Komanda, la voix tremblante d’émotion.
🏃♂️ Une population en exode sous silence
Face à l’horreur, la moitié des habitants de Komanda ont fui. Les quartiers Base, Zunguluka, Umoja et Ngombenyama sont désormais presque vides. Les déplacés affluent vers Bunia ou Kisangani, entassés dans des véhicules surchargés ou marchant pieds nus sur des kilomètres.
« Ils sont arrivés vers 2 heures du matin. Je suis parti avec ma fille sans même prendre de chaussures », confie une mère de famille réfugiée dans un site improvisé près de l’Université de Bunia.
Les centres d’accueil, débordés, offrent peu de répit : abris de fortune, manque de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux. Certains dorment même dans la brousse, par peur de nouvelles attaques.
⚠️ MONUSCO et FARDC : présence visible, impact limité
La MONUSCO a condamné l’attaque et renforcé ses patrouilles dans la zone. Les FARDC, avec l’appui de l’armée ougandaise (UPDF), annoncent des opérations de ratissage dans la forêt voisine. Mais sur le terrain, la population reste sceptique.
« On vient toujours nous enterrer. Mais qui viendra nous protéger à temps ? », interroge un prêtre local, indigné par la répétition de ces drames.
📢 Une crise ignorée, une paix retardée
Ce nouveau massacre rappelle l’ampleur du défi sécuritaire en Ituri. Malgré les promesses et les opérations militaires, les groupes armés continuent de circuler librement, massacrant des innocents, détruisant les structures sociales et empêchant toute tentative de développement.
« Si rien ne change, ce pays entier risque de devenir un grand cimetière de l’indifférence », alerte un analyste local de la société civile.
✊ Blog Génie appelle à la mobilisation
Les crimes de Komanda ne doivent pas passer inaperçus. Il est temps d’interpeller les autorités congolaises, les partenaires internationaux, les églises, les diasporas, pour qu’une réponse globale, humaine et courageuse soit apportée.
Trop, c’est trop. L’Ituri mérite autre chose que le sang et la peur.
💬 Avez-vous de la famille à Komanda ? Que vous inspire cette situation ? Témoignez dans les commentaires ou contactez la rédaction de Blog Génie. Votre voix compte.