Le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni et chef des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), est de nouveau au centre de l’attention en raison de ses déclarations controversées sur la plateforme X (anciennement Twitter). Après avoir exprimé son intention de « prendre » Beyoncé à son mari Jay-Z, il a récemment menacé d’envoyer des troupes ougandaises, ou le groupe rebelle M23, dans la ville de Kisangani en République démocratique du Congo (RDC).

Le 23 mars 2025, le général Kainerugaba a publié sur X : « Notre peuple de Kisangani, nous venons vous sauver. L’Armée de Dieu arrive. » Il a ajouté : « Dans une semaine, le M23 ou l’UPDF sera à Kisangani. Par ordre de Yoweri Museveni, commandant-en-chef de l’UPDF ! » Ces déclarations ont immédiatement suscité des inquiétudes quant à une possible escalade du conflit dans l’est de la RDC.

En plus de ces menaces, le général Kainerugaba a également ciblé le gouverneur militaire de la province de l’Ituri, le général Johnny Luboya Nkashama, en déclarant : « Nous allons arrêter le gouverneur de l’Ituri et le traduire en justice. » Ces propos ont intensifié les tensions diplomatiques entre l’Ouganda et la RDC, les autorités congolaises dénonçant une ingérence dans leurs affaires internes.

Ces incidents s’inscrivent dans une série de déclarations provocatrices de la part du général Kainerugaba. En janvier 2025, il avait menacé de décapiter l’opposant ougandais Bobi Wine, affirmant que seul son père l’en empêchait. De plus, il avait précédemment exprimé son intention de succéder à son père à la présidence de l’Ouganda en 2026.

Ces déclarations ont non seulement des répercussions sur la politique intérieure ougandaise, mais également sur les relations diplomatiques avec les pays voisins, en particulier la RDC. Les menaces d’intervention militaire en territoire congolais ravivent les souvenirs des conflits passés et suscitent des préoccupations quant à la stabilité régionale.