Israël–Iran : vers une guerre totale ou une guerre par procuration ?

Par William Mahazi Akilimali, Rédacteur en chef de Blog‑Genie
Dernière mise à jour : 16 juin 2025

1. Introduction : un tournant historique

Depuis le début d’Opération Rising Lion le 13 juin 2025, le conflit entre Israël et l’Iran a franchi un cap. Ce qui était jusqu’alors une guerre « de l’ombre » – hacking, assassinats ciblés, frappes nocturnes – se transforme en affrontement direct, avec des raids aériens, des missiles balistiques et une escalade aux enjeux globaux meforum.org+4en.wikipedia.org+4en.wikipedia.org+4. Dans certaines capitales, l’angoisse monte.

2. Racines d’une rivalité

L’animosité entre les deux États remonte à la Révolution islamique iranienne de 1979, marquant un profond bouleversement dans les relations internationales . Depuis, l’Iran soutient des mouvements hostiles à Israël (Hezbollah, Hamas) et poursuit un programme nucléaire que Tel-Aviv considère comme une menace existentielle.

Le retrait américain de l’accord de Vienne en 2018, suite aux pressions de Benjamin Netanyahu, a relancé la course à l’enrichissement de l’uranium (jusqu’à 60 %), mettant en danger la stabilité régionale .

3. L’escalade – du secret à l’ouverture

La rupture a eu lieu avec une coordination inédite entre Mossad et l’armée de l’air israélienne. Des drones saboteurs ont neutralisé les défenses iraniennes, ouvrant la voie à cinq vagues de bombardements contre des sites nucléaires (Natanz, Fordo), des bases de missiles et des commandants de l’IRGC theaustralian.com.au.

Netanyahu les a qualifiés d’“objectifs visant à supprimer la menace nucléaire et balistique” et a affirmé que l’opération “durerait autant de jours qu’il le faudra” news.yahoo.com.

4. Riposte iranienne : la guerre des missiles

Le 13 juin au soir, l’Iran riposte avec plus de 150 missiles balistiques et 100 drones visant les infrastructures civiles et militaires en Israël. Certains projectiles ont percé les fameuses défenses de type Iron Dome, causant dégâts et pertes civiles en.wikipedia.org. Les autorités israéliennes rapportent 24 morts et plusieurs centaines de blessés youtube.com+7reuters.com+7m.economictimes.com+7.

5. Atmosphère à Tel-Aviv : peur, soutien et résilience

Malgré les frappes, l’unité nationale reste forte à Tel-Aviv et Jérusalem. Suki Yoram, témoin des bombardements, clame :

« Nous avons confiance en Dieu et en Bibi Netanyahu… Ne vous arrêtez pas » thetimes.co.uk+2reuters.com+2m.economictimes.com+2.
Le Premier ministre semble renforcé politiquement après ce qu’il appelle “le moment de vérité” apnews.com.

6. Visions divergentes à Washington

Donald Trump s’est déclaré optimiste, affirmant que « l’Union pourrait venir… paix entre Iran et Israël bientôt », évoquant même une médiation russe .
Joe Biden, quant à lui, souligne sa réticence à un soutien militaire direct, prônant plutôt un retour à la diplomatie et exhortant Israël à éviter « la poursuite de l’escalade » .

7. Le jeu des puissances globales

• La Chine, inquiète pour ses investissements (notamment gaz et pétrole), surveille de près, car tout conflit prolongé menacerait ses routes commerciales .
• La Russie et alliés restent silencieux, mais leur capacité à influencer des négociations (via l’ONU ou médiations indirectes) reste concrète .
• Les pays du Golfe, désormais moins proches d’Israël qu’après les accords d’Abraham, observent à distance, craignant un découplage dangereux dans la région .

8. Scénarios possibles

9. Enjeux africains et globaux

• Économiques : perturbation des flux d’hydrocarbures, hausse des prix du pétrole et du fret maritime.
• Sécuritaires : risque d’exportation du conflit via des réseaux terroristes ou cyberattaques.
• Diplomatiques : l’image de la diplomatie africaine entre en jeu : médiation possible ou simples condamnations ? L’engagement réel reste flou.

10. Conclusion : un monde à la croisée des chemins

Ce conflit est bien plus qu’un enchaînement de coups. Il incarne l’affrontement entre deux visions : la guerre préventive – incarnée par Netanyahu – et la diplomatie prudente, préférée par une partie de Washington.
L’avenir dépendra de trois armes : la résilience des peuples, la pression diplomatique internationale, et la capacité de chacun à renoncer à l’escalade militaire. Sans cela, le risque d’un embrasement régional ou d’une crise mondiale se concrétise.

🔗 Liens utiles

• Reuters : « Israeli air war on Iran » reuters.com+1en.wikipedia.org+1
• FT : « How the Israel–Iran war may develop » ft.com
• Guardian : opinion sur la réputation d’Israël
• Time : analyse des dangers globaux de l’escalade