Ituri : CODECO et Chini ya Tuna réfutent toute alliance avec la CRP de Thomas Lubanga

Ituri : CODECO et Chini ya Tuna réfutent toute alliance avec la CRP de Thomas Lubanga

Les groupes armés Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) et Chini ya Tuna, actifs en Ituri, démentent catégoriquement toute alliance avec la Convention pour la Résistance Patriotique (CRP), récemment créée par Thomas Lubanga. Ces déclarations font suite à la diffusion, ce mercredi 12 mars 2025, d’un document attribué à Lubanga, affirmant que plusieurs factions armées de la province auraient rejoint son mouvement.

Un rejet catégorique des accusations

Dans des communiqués distincts, les deux groupes rejettent fermement ces allégations, affirmant qu’ils restent engagés aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour défendre l’intégrité territoriale du pays.

Le porte-parole de l’Union des Révolutionnaires pour la Défense du Peuple Congolais (URDPC/CODECO), Basa Zukpa Gerson, a dénoncé ce qu’il qualifie de « manipulation orchestrée » par Thomas Lubanga et la CRP.

« L’URDPC/CODECO regrette fermement les accusations infondées de Thomas Lubanga, chef du groupe rebelle CRP, qui collabore étroitement avec les rebelles du M23. Aucun membre de l’URDPC/CODECO n’occupe une fonction telle que mentionnée dans ce document. À ce titre, nous précisons que nous sommes prêts à combattre la CRP et ses alliés aux côtés des FARDC », a déclaré Basa Zukpa Gerson.

Le porte-parole a également mis en garde contre la propagation de fausses informations et exhorté ses combattants à rester fidèles à l’unité nationale.

Chini ya Tuna réaffirme son indépendance

De son côté, le mouvement Chini ya Tuna, basé principalement dans le territoire d’Irumu, a également rejeté toute association avec la CRP. Ses représentants ont dénoncé une tentative de désinformation visant à ternir leur image et ont affirmé leur engagement à lutter contre les groupes armés étrangers, notamment les rebelles ougandais des ADF-Nalu, responsables de nombreuses attaques meurtrières en Ituri.

Un contexte sécuritaire tendu en Ituri

Ces déclarations interviennent alors que la province de l’Ituri traverse une période d’intenses tensions sécuritaires, avec des affrontements réguliers entre groupes armés et forces loyalistes.

La CRP, créée récemment à Kampala par Thomas Lubanga, chercherait à étendre son influence en nouant des alliances locales. La semaine dernière, des combats entre les FARDC et les combattants de la CRP ont été signalés dans les localités de Nyamamba et Tchomia, sur les rives du lac Albert. Ces affrontements ont provoqué un déplacement massif de populations, fuyant vers des zones supposées sécurisées.

Face à cette situation, l’armée congolaise assure que « la situation est sous contrôle » et invite les habitants à regagner leurs foyers.

Des inquiétudes sur l’évolution du conflit

Alors que la CRP tente de s’imposer comme un nouvel acteur armé en Ituri, les observateurs s’inquiètent de l’éventuelle montée des violences. L’implication présumée de Thomas Lubanga, ancien chef de milice condamné par la Cour Pénale Internationale (CPI), ajoute une dimension préoccupante à la crise sécuritaire dans la région.

L’évolution de la situation reste incertaine, mais une chose est claire : les principaux groupes armés locaux, en particulier CODECO et Chini ya Tuna, refusent toute alliance avec la CRP et réaffirment leur engagement dans le conflit armé en Ituri.

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