Le Rwanda met en garde la Belgique : Paul Kagame dénonce des atrocités historiques et prévois une riposte
Le président rwandais Paul Kagame a récemment formulé des accusations graves à l’encontre de la Belgique, l’accusant d’avoir commis des atrocités contre les Rwandais il y a trente ans et de continuer à menacer les survivants. « Ils ont tué des Rwandais il y a 30 ans et continuent de revenir pour achever les survivants. Nous les avons mis en garde auparavant et nous le faisons à nouveau », a-t-il déclaré dans un contexte de tensions diplomatiques persistantes entre Kigali et Bruxelles.
Cette déclaration intervient alors que le Rwanda et la Belgique entretiennent des relations complexes marquées par un passé colonial douloureux et l’implication présumée de certaines figures belges dans la période précédant le génocide de 1994. Si les propos de Kagame visent à rappeler les responsabilités historiques, ils risquent également de raviver les tensions avec l’Europe, notamment dans un contexte où le rôle des anciennes puissances coloniales en Afrique est de plus en plus questionné.
En Belgique, ces accusations pourraient susciter des réactions politiques et diplomatiques. Le pays, qui a reconnu certaines erreurs de son passé colonial, notamment au Congo et au Rwanda, pourrait être amené à clarifier sa position face à ces nouvelles accusations. Reste à voir si cette déclaration de Paul Kagame entraînera une réponse officielle de Bruxelles ou si elle restera un nouvel épisode dans les relations tendues entre les deux nations.
Lors d’un discours prononcé ce dimanche 16 mars à Kigali, le président rwandais Paul Kagame a vivement critiqué la Belgique, ancienne puissance coloniale, l’accusant d’avoir façonné et divisé le Rwanda à son image. Ses propos, tranchants, s’inscrivent dans une rhétorique de rupture avec l’héritage colonial.
« Nous, en tant que Rwanda, avons eu la malchance d’être colonisés par un petit pays, la Belgique, qui a tenté de sculpter notre nation à son image, en la divisant pour qu’elle paraisse aussi petite qu’eux. Je n’ai jamais hésité à le dénoncer. Nous avons rejeté cet héritage il y a longtemps, et nous continuerons à le faire sans relâche aujourd’hui. » Ces paroles, prononcées avec fermeté, illustrent la volonté du président rwandais de tourner définitivement la page du passé colonial.
En ravivant ces blessures historiques, Kagame envoie un message fort, affirmant que le Rwanda refuse toute influence persistante de la Belgique. Ce discours, qui pourrait raviver des tensions diplomatiques, marque une nouvelle étape dans la relation complexe entre Kigali et Bruxelles.
Share this content: