Mise en place d’une Task Force sécuritaire pour répondre aux défis dans l’Est de la RDC

Mise en place d'une Task Force sécuritaire pour répondre aux défis dans l'Est de la RDC

Le Président Félix Tshisekedi a exprimé sa profonde préoccupation concernant la dégradation de la situation sécuritaire à Kanyabayonga, imputée à l’action du Rwanda et de ses alliés terroristes du M23. Lors de la quatrième réunion du conseil des ministres, tenue le 5 juillet 2024, et présentée par la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, le Président a rappelé la réunion du Conseil supérieur élargi de la défense du 29 juin 2024. Cette réunion visait à évaluer la situation sur le terrain et à envisager des solutions pour répondre efficacement aux défis sécuritaires dans l’Est du pays.

Création d’une Task Force sécuritaire

Le Président, en tant que Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise, a instauré une Task Force sécuritaire placée sous son autorité directe. Cette structure a pour mission de proposer des solutions urgentes et immédiatement opérationnelles. Se réunissant chaque semaine, la Task Force a pour tâches principales :

  • Évaluer la menace sécuritaire.
  • Identifier les acteurs principaux et les facteurs d’insécurité.
  • Concevoir des stratégies intégrées pour contrer les forces ennemies.
  • Proposer des mesures spécifiques pour rétablir l’autorité de l’État dans les zones affectées.

Coordination et alignement stratégique

Le compte rendu de la réunion, lu par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, souligne l’importance de la coordination au sein du gouvernement. Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, ainsi que le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, sont appelés à s’aligner derrière cette initiative. Leur rôle est de proposer des stratégies efficaces pour garantir une opérationnalité optimale sur le terrain.

Contexte de la résurgence du M23

Depuis deux ans après l’accession de Félix Tshisekedi à la présidence, le Mouvement du 23 mars (M23), soutenu par l’armée rwandaise selon plusieurs rapports des Nations unies, a progressé de manière significative dans la province du Nord-Kivu. Depuis juillet 2023, le M23 a presque doublé la zone sous son contrôle, établissant une administration parallèle indépendante de Kinshasa.

Occupation et tensions récentes

Depuis mai, le rythme des affrontements s’est intensifié. Le mouvement citoyen Lucha rapporte que 87 villages des territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero sont actuellement occupés par l’armée rwandaise et le M23. Les FARDC ont récemment abandonné Kanyabayonga, après avoir subi des semaines de bombardements de l’artillerie du M23 soutenue par le Rwanda. Cette situation a conduit à plusieurs procès en flagrance et à des condamnations à mort pour certains officiers militaires.

Réorganisation des forces armées

En réponse à cette crise, le Président Félix Tshisekedi multiplie les réunions avec les autorités militaires pour réorganiser l’offensive des FARDC. L’objectif est de renforcer les capacités opérationnelles des forces armées et de rétablir la sécurité dans les régions affectées.

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