Nord-Kivu : 11 civils tués par machettes dans un massacre attribué aux ADF à Lubero
Photo d’illustration montrant un homme avec une arme à la main
Le dimanche 9 mars 2025, un massacre a été perpétré dans le village de Ngohi, situé dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Cette attaque, attribuée aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF-MTM), a causé la mort de 11 civils, selon des sources de la société civile relayées par Voice of Congo.
Ngohi, localisé à environ 40 kilomètres à l’ouest de Butembo, se trouve au sein du parc national des Virunga (PNVi). C’est la première fois que cette localité est visée par une incursion des ADF. D’après les témoignages recueillis, les assaillants ont tué la majorité des victimes à l’arme blanche, notamment à la machette.
« Cette incursion a coûté la vie à 11 civils, principalement tués à coups de machette. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont renforcé leur présence dans la région pour traquer les assaillants et sécuriser la zone », a déclaré une source locale.
Le bilan reste encore incertain, car plusieurs villageois sont portés disparus. Les recherches se poursuivent afin de retrouver d’éventuels survivants ou d’autres victimes de cette attaque.
Face à cette nouvelle flambée de violence, l’armée congolaise a annoncé avoir établi de nouvelles positions stratégiques dans les villages de Muhangi et Makoko, proches des récentes zones d’attaques des ADF. Cette réorganisation vise à prévenir d’éventuelles autres incursions et à protéger la population locale.
Le territoire de Lubero est actuellement l’un des foyers les plus touchés par l’insécurité au Nord-Kivu. En plus des attaques des ADF, la région est également marquée par les combats entre les FARDC et le mouvement rebelle M23. Ce dernier, se présentant comme une rébellion politique et militaire, est en conflit avec le régime de Félix Antoine Tshisekedi.
Les habitants du Nord-Kivu vivent dans une angoisse permanente. Entre les exactions des groupes armés et l’instabilité sécuritaire, beaucoup ne savent plus à qui faire confiance. La recrudescence des attaques, en particulier contre des civils, alimente un sentiment de vulnérabilité et d’abandon au sein des communautés locales.
Alors que les FARDC poursuivent leur lutte contre les groupes armés, la population attend des actions concrètes pour un retour à la paix et à la sécurité dans la région.