Nord-Kivu : lancement des opérations de déminage pour la réouverture de l’aéroport de Goma par la SADEC en collaboration avec l’AFC-M23
Deux mois après la prise de Goma par l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars (AFC/M23), l’aéroport international demeure fermé. Cette infrastructure cruciale pour le trafic aérien et l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) est actuellement le théâtre d’un vaste processus de déminage, première étape vers sa réouverture tant attendue.
Un site marqué par les combats
Aux abords de l’aéroport, le silence a remplacé l’activité habituelle des avions. La présence de combattants de l’AFC/M23 aux alentours témoigne de la situation toujours précaire. Les infrastructures ont subi des dommages considérables : bâtiments éventrés, bureaux pillés et végétation envahissante sur le tarmac. Malgré le nettoyage partiel de la piste, de nombreux obus et munitions non explosés jonchent encore le sol, rendant l’accès dangereux. La tour de contrôle reste hors d’usage, gravement endommagée lors des affrontements. Des hélicoptères militaires congolais, capturés ou partiellement détruits, ainsi que des stocks de matériel militaire abandonnés, témoignent de l’intensité des combats qui ont secoué la zone.
Des efforts de déminage en cours
Des spécialistes du déminage s’activent désormais pour neutraliser les engins explosifs disséminés sur le site. L’AFC/M23 affirme avoir sécurisé une partie de l’aéroport, mais le travail reste immense. La menace des mines et des explosifs non détonés rend chaque intervention délicate et prolonge l’attente des populations locales et des humanitaires.
Un appel à la réouverture de l’aéroport
Depuis la chute de Goma, plusieurs organisations internationales, dont l’ONU, plaident pour la réouverture de l’aéroport afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et la reprise du trafic aérien. Toutefois, les restrictions imposées par l’AFC/M23 entravent les efforts de sécurisation du site. L’accès limité des équipes de déminage et l’absence de garanties de sécurité compliquent les opérations.
Une réhabilitation nécessaire
La réouverture de l’aéroport nécessitera non seulement un déminage complet mais aussi des réparations majeures pour garantir sa fonctionnalité et assurer la sécurité des voyageurs et du personnel aéronautique. En attendant, la population de Goma et les acteurs humanitaires doivent encore patienter face à une situation qui reste hautement volatile.
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