Nord-Kivu : les villages de Kailenge et Ngenge désertés après de violents affrontements entre Wazalendo et l’AFC-M23

Walikale : fuite massive des habitants de Kailenge et Ngenge après des combats

Les villages de Kailenge et Ngenge, situés dans le groupement de Waloa Iyungu, territoire de Walikale (Nord-Kivu), se sont vidés de leurs habitants depuis le 26 avril 2025. Selon les autorités locales, des affrontements violents ont opposé les miliciens dits « wazalendo » aux rebelles de l’AFC/M23, poussant la population à fuir dans la brousse ou vers d’autres villages du sud du groupement. Cette nouvelle vague de déplacements ajoute à la situation humanitaire déjà critique dans la région.

Les combats auraient éclaté après que les forces wazalendo ont brièvement repris le village de Kasopo, situé dans le territoire voisin de Masisi, avant que les rebelles de l’AFC/M23 n’en reprennent à leur tour le contrôle.

Depuis, ces derniers renforcent leurs positions non seulement à Kasopo, mais aussi dans d’autres localités stratégiques comme Kashebere à Walikale et Kaandja à Masisi. Ce regain de tensions contribue à accentuer l’instabilité dans une zone déjà marquée par des années de violences armées.

Selon les organisations humanitaires, plus de 230 000 personnes ont été déplacées dans l’est de la République démocratique du Congo depuis le début de l’année 2025, portant à 4,6 millions le nombre total de déplacés internes.

Les conditions de vie de ces populations sont alarmantes : accès limité à l’eau potable, pénurie de nourriture, soins de santé insuffisants et structures éducatives totalement débordées. La crise humanitaire continue de s’aggraver à mesure que les affrontements se multiplient.

Face à cette situation, les autorités locales et plusieurs ONG appellent à une intervention urgente. Ils demandent non seulement une aide humanitaire rapide pour les personnes déplacées, mais aussi des efforts soutenus pour rétablir la sécurité dans ces territoires.

En attendant, les habitants de Kailenge, Ngenge et des villages environnants restent livrés à eux-mêmes, dans la peur constante de nouveaux affrontements.