Nord-Kivu : Reprise des combats entre les Wazalendo et le M23 à Walikale,Voici la situation de ce soir

Le 26 mars 2025, de nouveaux affrontements ont éclaté dans le territoire de Walikale, situé dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC). Les combats opposent les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) aux groupes armés locaux connus sous le nom de Wazalendo.

Ces affrontements surviennent dans un contexte de tensions accrues dans la région. Le M23, un groupe rebelle à dominante tutsi, a intensifié ses offensives ces derniers mois, s’emparant notamment de Goma, la capitale du Nord-Kivu, en janvier, puis de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, en février . Leur avancée vers l’ouest les a conduits jusqu’à Walikale, une zone stratégique riche en ressources minières.

Les Wazalendo, composés de diverses milices locales, se sont mobilisés pour contrer l’avancée du M23. Des affrontements avaient déjà été signalés le 25 mars à Kirundu, à environ 10 kilomètres de Walikale-centre . La situation demeure volatile, avec des combats signalés dans plusieurs localités environnantes.

Parallèlement, les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit ont rencontré des obstacles. L’Angola, qui jouait un rôle de médiateur, a annoncé le 24 mars son retrait de cette mission, invoquant la nécessité de se consacrer à d’autres priorités de l’Union africaine . Cette décision fait suite à l’échec des pourparlers prévus à Luanda, le M23 s’étant retiré des négociations en raison de sanctions imposées par l’Union européenne.

Face à cette impasse, les blocs régionaux d’Afrique australe et orientale ont élargi leur équipe de médiation, incluant cinq anciens chefs d’État, afin de relancer le processus de paix . Cependant, la poursuite des hostilités sur le terrain complique les efforts pour parvenir à une résolution pacifique du conflit.

La communauté internationale demeure préoccupée par l’escalade de la violence dans l’est de la RDC, qui a entraîné des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire croissante. Les appels à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise des négociations se multiplient, mais la situation sur le terrain reste précaire.