RDC : Attaque de pirates sur le lac Tanganyika : une nuit d’angoisse à Mizimu après la prise en otage d’un bateau en provenance de Kalemie
Une attaque spectaculaire a semé la panique ce jeudi 10 avril sur les eaux du lac Tanganyika. Un bateau transportant des passagers et des marchandises, connu sous le nom de OKAKO 1, a été violemment pris d’assaut par des pirates alors qu’il se dirigeait paisiblement vers sa destination. Les faits se sont produits au large du village de Mizimu, où le bateau a été contraint d’accoster sous la menace des armes.
Selon plusieurs témoignages recueillis, une embarcation inconnue, à bord de laquelle se trouvaient des individus lourdement armés, a intercepté le bateau. Sous la pression, le capitaine n’a eu d’autre choix que de diriger l’embarcation vers la rive, où les assaillants ont immédiatement pris le contrôle de la situation.
Les passagers, choqués, décrivent des scènes de grande violence. Les pirates ont frappé et menacé les personnes à bord, exigeant des rançons pour leur libération. “Ils criaient, brandissaient leurs armes, et nous disaient que si on ne payait pas, personne ne quitterait le bateau vivant,” confie un homme encore bouleversé. “C’était la terreur absolue.”
Retenus de force au village de Mizimu, les otages ont passé la nuit dans des conditions précaires. Bien que la communauté locale ait tenté d’apporter un minimum d’aide – en partageant eau et nourriture – les moyens manquaient pour gérer une telle crise. “Nous avons fait ce que nous avons pu, mais ce n’était pas facile,” témoigne un habitant.
L’incident a plongé la région dans l’inquiétude. Les autorités locales n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’attaque, mais des sources affirment qu’une enquête est en cours et que des renforts ont été envoyés dans la zone pour retrouver les assaillants et garantir la sécurité des voies navigables.
Ce drame rappelle la vulnérabilité croissante des transports sur le lac Tanganyika, souvent exposés à des actes de piraterie en l’absence de surveillance renforcée. Pour les passagers du OKAKO 1, cette nuit restera gravée comme l’une des plus traumatisantes de