RDC : Des bombes frappent des camps de déplacés, des enfants parmi les victimes
Les récents affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe rebelle M23 dans l’est du pays ont entraîné une augmentation significative du nombre de blessés et une aggravation de la crise humanitaire. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), au 24 janvier, l’hôpital de Ndosho à Goma a admis 290 blessés, dont 90 civils, dépassant largement sa capacité de 147 lits, malgré les efforts des partenaires humanitaires pour renforcer les infrastructures. La majorité des patients souffrent de blessures causées par des balles ou des éclats d’obus, provenant des zones de combats actifs.
À Minova, les combats des 22 et 23 janvier ont entraîné 14 blessés, pris en charge au Centre hospitalier de Bulenga et à l’Hôpital Général de Référence de Minova, avec le soutien de partenaires humanitaires.
Les sites de déplacés ne sont pas épargnés par les violences. Le 19 janvier, des bombardements ont touché les sites de Mater-Dei et Kisoko, près de l’Hôpital Général de Masisi, causant la mort d’une jeune fille et blessant deux hommes. Le 20 janvier, deux bombes ont frappé le site de Kitagala à Minova, tuant deux enfants. Le 21 janvier, des projectiles ont atteint les zones d’accueil de Nzulo, entre Sake et Goma, détruisant cinq abris dans le site de déplacés Nzulo 1, provoquant une panique généralisée et des mouvements massifs de populations vers Goma.
La fermeture de plusieurs routes en raison des combats oblige les déplacés à utiliser des embarcations de fortune sur le Lac Kivu, les exposant à des risques accrus de noyade, selon les alertes d’OCHA.
Cette situation souligne l’urgence d’une intervention humanitaire accrue pour répondre aux besoins des blessés et des déplacés, ainsi que la nécessité d’une solution durable pour mettre fin aux violences dans la région.