RDC :Des Campements Bombardés : Plus de 1500 Blessés en RDC en moins de 5 mois !
Dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), la guerre du M23 a des conséquences dramatiques sur la population civile, prise sous les tirs de balles et d’artillerie. Médecins sans frontières (MSF), intervenant dans plusieurs camps de déplacés à Goma et ses environs, rapporte avoir enregistré plus de 1500 blessés depuis le début de l’année. Ces chiffres concernent les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où des projectiles ont à plusieurs reprises touché des camps de déplacés.
Dans ce contexte d’affrontements constants entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, les activités humanitaires sont continuellement perturbées alors que les besoins des bénéficiaires restent pressants.
« Il nous est arrivé de suspendre nos activités à Lushagala, Bulengo, Elohim, 8e CEPAC, et Rusayo. Parfois, nous avons dû commencer plus tard ou réduire nos interventions pour rester présents pour les bénéficiaires », a souligné Marie Brun.
MSF a alerté sur la détérioration de la situation socio-humanitaire, conséquence de conflits persistants ayant forcé des milliers de personnes à se déplacer
« Nous ne voyons pas d’amélioration du contexte », a déploré Marie Brun, appelant à la protection des civils.
« Nous demandons la protection des civils, le respect du droit humanitaire international, le respect des patients et des structures sanitaires, ainsi que du personnel médical et humanitaire. Ces personnes ont quitté des zones très dangereuses et se retrouvent dans des lieux censés être protégés, mais où les conditions restent très compliquées », a-t-elle insisté.
À plusieurs reprises, MSF a été contrainte de suspendre ses activités en raison des affrontements près des camps de Goma, Kibirizi, Bambo, et autour de Minova. La route reliant le Sud-Kivu à Goma est actuellement bloquée à cause des combats, rendant l’approvisionnement possible uniquement par bateau depuis le lac Kivu ou par moto. Les affrontements compliquent également l’approvisionnement des zones périphériques depuis Goma, où les combats persistent.