RDC en Guerre : Un rapport de RFI révèle que le retour du M23 a totalement été planifié par le Rwanda pour des raisons économiques !
Les raisons de la résurgence du groupe armé M23 dans l’est de la RDC, selon un rapport
Un rapport publié par Ebuteli et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) ce mardi 6 août 2024, intitulé « La résurgence du M23 : rivalités régionales, politique des donateurs et blocage du processus de paix », soutient que les causes de la résurgence du groupe armé M23 sont principalement d’origine externe à la République démocratique du Congo (RDC). Cela contraste avec les affirmations du Rwanda, principal soutien des rebelles actifs dans la province du Nord-Kivu.
Contexte et rivalités régionales
En 2021, le Rwanda ressent une marginalisation régionale et perçoit une menace pour ses intérêts en RDC, notamment lorsque Kinshasa se rapproche de Kampala par des accords économiques et sécuritaires. Selon le rapport, Kigali s’est senti isolé lorsque les équipes ougandaises ont entrepris des travaux pour relier les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri à Kampala, risquant ainsi d’exclure le Rwanda du commerce entre l’est du Congo et la côte est-africaine.
Le rôle de Kigali et la résurgence du M23
Le rapport réfute les affirmations du Rwanda selon lesquelles il y aurait eu une recrudescence de violences anti-Tutsi au Nord-Kivu avant la résurgence du M23. Le 7 novembre 2021, sur demande de Kigali, le M23, défait en 2013, a lancé des offensives au nord et à l’ouest du Mont Sabinyo. La faiblesse de l’État congolais a exacerbé cette crise, le gouvernement ayant fait appel à des entreprises de sécurité privées et collaboré avec des groupes armés étrangers et locaux. Ces groupes, tout comme le M23, recrutent principalement sur une base ethnique, aggravant les tensions communautaires et régionales.
Réaction internationale et recommandations
La réaction internationale a été peu marquée, et Kigali n’a pas subi de sanctions économiques malgré les demandes de Kinshasa. Les groupes de recherche recommandent aux autorités congolaises de réformer le secteur de la sécurité. Les forces armées, souvent perçues comme un moyen de distribuer des privilèges et d’extraire des ressources, doivent être transformées en un véritable service public.
Source RFI