RDC-GEURRE : 100 000 Réfugiés Rentrent Chez Eux Malgré les Combats ils croient à une trêve fragile ! Voici des villages, villes concernées et la situation qui règne à Sake !
Dans la cité de Sake, l’activité est en pleine effervescence. Les soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont désormais la liberté de se rendre jusqu’à Kimoka sans rencontrer de résistance.
Ils patrouillent même sur certaines collines dominant Sake, où aucune trace des rebelles du M23 n’a été observée.
Cette situation contraste fortement avec les semaines précédentes, marquées par des affrontements intenses, et redonne un semblant de normalité et d’espoir aux habitants de la région.
Retour difficile malgré la trêve
Malgré une trêve fragile et des combats sporadiques signalés le vendredi 12 juillet, un nombre significatif de déplacés internes commencent à rentrer chez eux dans le territoire de Rutshuru et le sud de Lubero, situés dans la province du Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette vague de retours fait suite à une trêve humanitaire négociée par les États-Unis, établie entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, annoncée le 5 juillet et censée durer jusqu’au 19 juillet.
Retour massif dans les zones rebelles
On estime à environ 100 000 le nombre de personnes retournées dans ces zones. Ces territoires étaient auparavant contrôlés par la rébellion du M23, notamment les villes de Kanyabayonga et Kirumba. La trêve a permis la réouverture des routes entre Kanyabayonga et Rutshuru, facilitant ainsi le retour des déplacés qui s’étaient réfugiés à Kanyabayonga, Kaina et Kirumba.
Conditions de vie précaires à Kaina
Les conditions de vie difficiles dans les camps de réfugiés ont poussé de nombreux déplacés à rentrer chez eux. Dézila Kavugho, qui a trouvé refuge à Kaina, explique qu’elle a décidé de retourner à Buhundu malgré l’insécurité persistante. Consolé Kanyere, une habitante de Kanyabayonga, témoigne également des difficultés rencontrées pour se nourrir, se désaltérer et se loger à Kaina, ce qui l’a incitée à rentrer chez elle.
La situation humanitaire sous l’œil de l’ONU
Bruno Lemarquis, représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies et coordonnateur humanitaire en RDC, a récemment visité les régions de Beni et Goma. Il a qualifié la situation humanitaire en RDC de « très grave et dramatique », soulignant que la crise dure depuis plus de 30 ans. Il a insisté sur l’importance de solutions politiques pour mettre fin aux conflits, en particulier en s’attaquant aux problèmes fonciers et à l’exploitation des ressources naturelles.
Présence continue de la Monusco
Alors que la situation sécuritaire et humanitaire se dégrade, la Monusco, mission militaire de l’ONU, est en processus de retrait. Cependant, le gouvernement congolais préfère maintenir la présence de la Monusco dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en raison des combats intenses. La ministre des Affaires étrangères a déclaré, lors d’un briefing le 8 juillet, que la présence de la Monusco reste cruciale pour son appui logistique dans la lutte contre le M23.