RDC-GOMA: La MONUSCO brise le silence avec fermeté sur les accusations de complicité dans les combattants qui se sont passés à Goma
La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a catégoriquement rejeté, ce dimanche 13 avril, les allégations selon lesquelles elle préparerait une attaque contre la ville de Goma.
Dans un communiqué officiel, la mission onusienne qualifie ces accusations de « gravissimes » et dément tout lien avec une prétendue opération militaire imminente qui serait, selon des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, planifiée depuis l’une de ses bases, notamment celle située à l’aéroport de Goma.
La MONUSCO rappelle que sa présence en RDC a pour objectif d’appuyer les efforts de paix et de protection des civils dans un contexte de tensions persistantes dans l’est du pays.
Elle invite la population à faire preuve de vigilance face aux fausses informations susceptibles d’alimenter la méfiance ou la violence, et affirme qu’elle demeure engagée à travailler en toute transparence avec les autorités congolaises.
Ces allégations surviennent dans un contexte sécuritaire particulièrement tendu dans l’est de la RDC, marqué par une recrudescence des combats entre les forces armées congolaises et les groupes armés. Ces dernières semaines, les Wazalendo – des groupes d’autodéfense populaires – ont enregistré plusieurs avancées sur le terrain face à l’AFC-M23, une coalition rebelle soutenue selon Kinshasa par le Rwanda.
De leur côté, les rebelles de l’AFC-M23 ont également revendiqué des victoires stratégiques dans certaines zones du Nord-Kivu, accentuant la complexité du conflit.
Cette instabilité militaire fragilise davantage les efforts de paix engagés dans la région. Alors que des discussions étaient en cours pour favoriser un retour au dialogue entre les différentes parties prenantes, la circulation d’accusations non fondées, comme celles visant la MONUSCO, risque de compromettre les négociations. Plusieurs observateurs craignent que ces tensions ne servent à justifier une reprise des hostilités à grande échelle, au détriment des populations civiles déjà fortement affectées par les déplacements et les violences.