Goma, 7 mars 2025 – Après 11 jours de détention par l’Alliance des Forces de Changement du M23 (AFC-M23), Tuver Wundi, Directeur provincial de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) Nord-Kivu et responsable de l’organisation Journaliste en Danger (JED), a retrouvé la liberté ce vendredi avant midi.

Une arrestation qui avait suscité des inquiétudes

Le 25 février 2025, Tuver Wundi avait été arrêté par l’AFC-M23, un groupe armé qui contrôle actuellement plusieurs zones du Nord-Kivu. Les circonstances exactes de son interpellation n’avaient pas été immédiatement clarifiées, mais son statut de journaliste et de défenseur de la liberté de la presse avait suscité des préoccupations tant au niveau national qu’international.

Des organisations de défense des droits des journalistes, dont JED et Reporters sans frontières, avaient appelé à sa libération, soulignant l’importance de la liberté de la presse et la nécessité de protéger les journalistes dans les zones de conflit.

Les circonstances de sa libération

Ce vendredi matin, des sources locales ont confirmé que Tuver Wundi avait été libéré sans condition apparente. Aucun détail officiel n’a encore été fourni sur les négociations ayant mené à cette libération, mais plusieurs observateurs estiment que des pressions diplomatiques et médiatiques ont joué un rôle dans l’issue de cette affaire.

Depuis sa libération, Tuver Wundi n’a pas encore fait de déclaration publique, mais son entourage assure qu’il est en bonne santé.

Un contexte sécuritaire toujours tendu

Cette libération intervient dans un climat de tension croissante à Goma et dans l’ensemble du Nord-Kivu. L’AFC-M23 continue d’exercer une influence significative sur la région, tandis que les autorités congolaises et la communauté internationale tentent de trouver une solution à la crise.

Si la libération de Tuver Wundi est un soulagement pour ses proches et la communauté journalistique, la situation reste préoccupante pour la liberté de la presse dans l’est de la République démocratique du Congo. Les journalistes et défenseurs des droits humains continuent de travailler dans un environnement marqué par des menaces et des risques élevés.

L’affaire de Tuver Wundi rappelle ainsi l’urgence de garantir la protection des journalistes et le respect de la liberté d’expression, surtout en période de conflit.