RDC-GUERRE: Pourquoi le Cessez-le-feu n’as pas été respecté par les parties en conflit ? Les Véritables Raisons Derrière l’Échec du Cessez-le-Feu
Le cessez-le-feu entre les parties en conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), effectif depuis le 4 août à minuit, n’est malheureusement pas respecté sur le terrain. Cet accord, signé le 30 juillet sous la facilitation de l’Angola, engageait la RDC et le Rwanda dans un processus de rétablissement de la paix dans la région.
Les Causes de la Poursuite des Hostilités
1. Manque de Confiance Mutuelle
La méfiance entre les parties en conflit demeure profonde. Malgré les accords de cessez-le-feu, le manque de confiance mutuelle empêche une véritable mise en œuvre de ces accords.
2. Absence de Contrôle Efficace
L’absence de mécanismes de contrôle et de surveillance efficaces contribue à la poursuite des combats. Les zones tampon, pourtant demandées par les acteurs locaux, ne sont pas encore mises en place.
3. Influence des Acteurs Extérieurs
Le conflit est complexe, avec l’implication d’acteurs étrangers et la présence de multiples groupes armés. Les intérêts divergents des pays voisins, en particulier le Rwanda, compliquent la situation.
4. Rejet par le M23
Le groupe rebelle M23 a rejeté le cessez-le-feu dans un communiqué daté du 1er août. Selon son porte-parole, les conclusions de la réunion de Luanda, à laquelle ils n’ont pas été conviés, ne les engagent pas automatiquement.
La Situation sur le Terrain
Combats Intensifiés à Binza
Les combats se poursuivent dans la région de Binza, où les rebelles du M23, occupant de nombreux villages dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo et Lubero, continuent leurs attaques et avancées vers de nouvelles zones.
Appel des Acteurs Locaux
De nombreux acteurs politiques du Nord-Kivu saluent l’initiative du cessez-le-feu, tout en insistant sur la nécessité de créer des zones tampon sous la surveillance de la MONUSCO (Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo).
« Notre souhait est que ceci soit respecté par tous. Nous réitérons la nécessité de créer une zone tampon à Kirumba, Kayina et Kanyabayonga, sous la supervision d’un mécanisme ad hoc travaillant avec la MONUSCO. Cela servirait de couloir humanitaire et permettrait de vérifier le respect du cessez-le-feu. Maintenant que les parties se sont engagées à faire taire les armes, nous demandons la réouverture de la route Goma-Rutshuru-Kanyabayonga, pour désenclaver la ville de Goma, actuellement asphyxiée, entraînant des conditions socio-économiques dramatiques », a recommandé Aisé Kanendu, député provincial honoraire.
Conclusion
Le cessez-le-feu signé entre la RDC et le Rwanda représente une lueur d’espoir pour la paix dans l’est du pays. Toutefois, sans la mise en place de mécanismes de surveillance et de contrôle efficaces, et sans l’engagement de tous les acteurs, y compris les groupes rebelles comme le M23, il est peu probable que la paix soit rétablie durablement. Le soutien de la communauté internationale et la mise en place de zones tampon sont essentiels pour garantir la sécurité et le bien-être des populations locales.