Ce jeudi, le lac Kivu a été le théâtre d’une tragédie maritime avec le naufrage du bateau MV Merdy, qui effectuait la liaison entre Minova et Goma. Selon les premières informations fournies par les autorités, le bilan fait état de 163 personnes présumées mortes, avec de nombreux corps encore portés disparus. Plus de 200 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation, dépassant probablement la capacité autorisée du navire.

Bilan humain dramatique

Les secouristes ont déjà repêché plus de 20 corps sans vie dans les eaux du lac Kivu, et 47 survivants ont été extraits de l’eau ou récupérés à bord d’autres embarcations. Cependant, les autorités craignent que ce nombre de survivants soit loin d’atteindre celui des victimes, car de nombreux passagers manquent encore à l’appel. Les équipes de recherche et de sauvetage, composées principalement de la marine congolaise et de bénévoles locaux, continuent de fouiller les eaux du lac à la recherche de survivants et de corps.

Causes du naufrage

Selon les premiers éléments de l’enquête, la surcharge du navire pourrait être une cause principale de ce drame. Des passagers ont rapporté que le MV Merdy était visiblement surchargé, avec un excès de marchandises et de personnes à bord, ce qui a potentiellement conduit à sa perte d’équilibre dans les eaux agitées du lac Kivu. Les conditions météorologiques, souvent imprévisibles dans cette région, pourraient également avoir aggravé la situation, bien que cela reste à confirmer.

La réaction des autorités

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a promis de prendre des mesures pour prévenir de tels drames à l’avenir. Pascal Mulegwa, un porte-parole de la région, a déclaré : « Nos pensées vont aux familles qui pleurent la perte de leurs proches. Nous devons garantir une meilleure régulation du transport sur le lac Kivu pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. »

Les accidents de bateaux sur le lac Kivu sont fréquents, souvent dus à la surcharge des embarcations et à l’absence de mesures de sécurité adéquates. Les autorités congolaises sont régulièrement critiquées pour leur gestion laxiste du secteur maritime intérieur, où les inspections et le respect des normes de sécurité sont souvent négligés.

Des recherches en cours

Les efforts de recherche se poursuivent sur le lac Kivu pour retrouver les corps des passagers disparus et potentiellement d’autres survivants. Des plongeurs professionnels et des bateaux de pêche locaux participent aux opérations, mais les conditions de travail demeurent difficiles en raison de la profondeur et de la densité des eaux du lac. Des missions de sauvetage supplémentaires sont prévues pour les prochains jours afin d’augmenter les chances de retrouver des corps et d’apporter des réponses aux familles endeuillées.

Le naufrage de ce jeudi rappelle tragiquement les dangers auxquels sont exposés de nombreux Congolais qui dépendent du transport fluvial dans des conditions souvent précaires.