RDC: M23 (69%), Nyatura (12%) et Maï-Maï Mazembe (7%) reconnue par  l’ONU pour des crimes a l’est du pays !

Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié son rapport mensuel pour janvier 2025, mettant en lumière les violations graves des droits de l’enfant en République démocratique du Congo (RDC). Selon ce rapport, le groupe armé M23 est responsable de 69% de ces violations, suivi des groupes Nyatura (12%) et Maï-Maï Mazembe (7%).

Les violations les plus fréquentes documentées incluent le recrutement et l’utilisation d’enfants (40%), les enlèvements (37%), les meurtres et mutilations (17%), les violences sexuelles (4%) et les attaques contre les écoles et les hôpitaux (2%). La majorité de ces violations ont été enregistrées dans les provinces du Nord-Kivu (85%) et de l’Ituri (15%).

Ces chiffres s’inscrivent dans un contexte de violences persistantes dans l’est de la RDC. Depuis sa résurgence en 2021, le M23, soutenu par le Rwanda, est accusé de multiples exactions, notamment des exécutions sommaires, des viols et le recrutement forcé de civils. Des rapports indiquent que le M23 a perpétré des massacres, comme celui de Kishishe en novembre 2022, où au moins 131 civils ont été tués.

Face à ces atrocités, la communauté internationale a intensifié ses efforts pour traduire les responsables en justice. En octobre 2024, la Cour pénale internationale a réactivé ses enquêtes sur les crimes commis dans le Nord-Kivu depuis janvier 2022, ciblant tous les auteurs présumés de ces violences.

La situation demeure préoccupante, avec des millions de personnes déplacées et des violations continues des droits humains. Les réponses internationales sont critiquées pour leur incohérence face à l’escalade du conflit, soulignant la nécessité d’une action concertée pour protéger les populations civiles et rétablir la paix dans la région.