RDC-M23 : des nouveaux affrontements signalés ce 27 avril entre m23 et Wazalendo,qu’en est il de la trêve signe ?
Nouvelle flambée de violences entre le M23 et les Wazalendo à l’est de la RDC
Malgré l’accord de trêve signé il y a quelques jours sous médiation qatarie, des affrontements ont éclaté cette semaine dans l’est de la République démocratique du Congo notamment ce dimanche 27 avril . À Kalembe, une localité stratégique entre les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, les éléments du M23 et les groupes d’autodéfense Wazalendo se sont violemment affrontés, provoquant la panique parmi les civils.
Selon plusieurs sources locales, les combats auraient permis au M23 de reprendre le contrôle de la zone, forçant des centaines de familles à fuir dans des conditions extrêmement précaires.
Ce regain de tensions intervient alors que la situation humanitaire dans le Nord-Kivu reste critique. À Bukombo notamment, des milliers de déplacés vivent toujours dans des abris de fortune, sans accès suffisant à l’eau potable, aux soins médicaux ou à l’alimentation. Les organisations humanitaires présentes sur place peinent à répondre à l’ampleur des besoins, tandis que les violences se poursuivent, compromettant toute tentative de stabilisation.
Sur le terrain, plusieurs témoignages font état de pillages, d’exactions contre les civils et d’une insécurité généralisée dans les zones récemment reprises par les rebelles. La société civile de Walikale, particulièrement inquiète, dénonce l’inaction des autorités et appelle à des mesures urgentes pour protéger les populations et restaurer l’ordre. Dans un communiqué, elle exhorte également les partenaires internationaux à renforcer leur soutien humanitaire.
Loin d’apaiser les tensions, la trêve conclue à Doha semble aujourd’hui sérieusement fragilisée. Depuis plusieurs mois, les efforts diplomatiques butent sur l’absence de mécanisme clair de surveillance du cessez-le-feu, alors même que le M23 continue d’étendre son influence sur de nouvelles localités. Face à cette impasse, les groupes armés dits Wazalendo, formés en grande partie de civils en armes, tentent de résister, souvent au prix de lourdes pertes humaines.
Dans ce contexte, la communauté internationale est de plus en plus sollicitée pour agir. Alors que les violences se multiplient, les habitants du Nord-Kivu appellent à des actions concrètes pour imposer une véritable cessation des hostilités et mettre fin à un conflit qui, depuis plus d’une décennie, ne cesse de dévaster la région.
