RDC-M23: Voici la situation précise qui prévaut à GOMA ce 27 janvier après un matin mouvementé
Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, traverse actuellement une période d’incertitude et de panique généralisée. En ce lundi 27 janvier 2025, la ville est plongée dans une atmosphère lourde, marquée par des rumeurs persistantes sur la présence de groupes rebelles en son sein.
Depuis plusieurs heures, des mouvements inhabituels sont observés au sein des forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Une grande partie des troupes présentes à Goma a été redéployée vers Bukavu, dans la province voisine du Sud-Kivu, laissant la ville pratiquement dépourvue d’une force militaire suffisante pour assurer la sécurité.
Au milieu de cette atmosphère chaotique, une évasion massive s’est produite à la prison centrale de Munzenze, située en plein cœur de Goma. Profitant de la confusion et de la panique ambiante, des dizaines de détenus ont réussi à s’échapper, semant encore davantage le trouble dans la ville.
Selon des témoins, des coups de feu auraient été entendus aux abords de la prison, tandis que les gardiens, débordés par la situation, n’ont pas pu contenir la fuite.
Cette évasion ne fait qu’alimenter la peur parmi les habitants, qui redoutent désormais une recrudescence des actes criminels dans les quartiers déjà en proie à une insécurité croissante.
Les militaires restants, en nombre réduit, donnent l’impression d’être démoralisés. Selon des témoins sur place, certains seraient même sur le point de déposer les armes, ce qui suscite des inquiétudes quant à leur capacité à défendre la ville face à une éventuelle attaque.
Plusieurs sources locales et sécuritaires affirment que des rebelles auraient déjà infiltré certains quartiers de Goma. Bien que ces informations restent difficiles à vérifier de manière indépendante, elles alimentent la peur parmi la population. Des habitants rapportent avoir aperçu des individus armés en civil, ce qui renforce le sentiment d’insécurité.
La panique est palpable dans toute la ville. Les marchés fonctionnent au ralenti, et de nombreux habitants ont préféré rester chez eux par crainte d’une escalade de violence. Ceux qui habitent près des zones périphériques envisagent même de fuir vers des localités plus sûres, malgré le manque de garanties de sécurité ailleurs.
La promesse du président Tshisekedi
Face à cette situation critique, le président de la République, Félix Tshisekedi, a réagi dans un message adressé à la nation. Il a promis de prendre des mesures urgentes pour ramener la sécurité à Goma. « Je m’engage personnellement à protéger chaque citoyen de Goma et à rétablir la paix dans cette ville stratégique », a-t-il déclaré.
Cependant, les habitants restent sceptiques. Beaucoup estiment que les autorités ont tardé à agir, permettant ainsi à la situation de se dégrader. « Nous avons besoin de voir des actes concrets, pas seulement des promesses », confie un habitant du quartier Majengo, visiblement inquiet pour l’avenir de sa famille.
Alors que l’avenir de Goma semble incertain, des appels à la solidarité et à la vigilance circulent parmi les habitants et les organisations locales. Les églises, les ONG et les leaders communautaires exhortent la population à éviter la panique et à collaborer avec les autorités pour signaler toute activité suspecte.
La situation à Goma reste critique. Dans les heures et les jours à venir, tous les regards seront tournés vers le gouvernement et les forces armées, qui devront prouver leur capacité à protéger une population aujourd’hui en quête désespérée de sécurité.