RDC-NORD-KIVU : Une nouvelle geurre fait plusieurs victimes dans la ville Goma! L’Insécurité Atteint des Sommets Alarmants !
Une insécurité pire que la guerre : Goma sous le joug des bandits armés
Depuis plusieurs mois, la ville de Goma est plongée dans une crise sécuritaire sans précédent, surpassant même les horreurs de la guerre du M23. Chaque mois, au moins 20 personnes sont froidement abattues par des bandits armés non identifiés. Les origines de ces armes restent inconnues, mais leur prolifération a entraîné une augmentation de 80 % des pillages et vols dans la région. La situation est telle que les habitants de Goma vivent comme en temps de guerre, avec des morts quotidiennes et une terreur omniprésente. Cette tragédie met en lumière un triste constat : l’ennemi du Congo est aussi parfois le Congolais lui-même. à cela s’ajoutent
Ce mercredi 17 juillet, la ville de Goma et le village de Turunga, situés dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu, ont été plongés dans le chaos suite à l’assassinat brutal de trois membres d’une même famille. Ce drame, survenu dans la nuit de mardi à mercredi, a provoqué une colère intense parmi la population qui manifeste depuis tôt ce matin.
Les victimes, un père, son épouse et un enfant, ont été abattues par des bandits armés non identifiés à Turunga, dans le groupement Munigi. Trésor Masilya, président de la société civile de Munigi, décrit une scène d’horreur : « Je suis sur le lieu du drame. Il y a des bandits qui ont tiré sur cinq personnes, la nuit dernière, à Turunga, vers l’endroit qu’on appelle Ki Avion. Le père de famille est décédé sur place. Son épouse ainsi que son enfant ont succombé à leurs blessures à l’hôpital. Il y a encore deux blessés, en état critique, qui suivent des soins à l’hôpital. Donc, pour l’instant, nous comptons trois morts et deux blessés », a-t-il déclaré à ACTUALITE.CD.
La ville de Goma et ses environs semblent désormais plongés dans une violence endémique qui dépasse celle de la guerre elle-même. Chaque mois, au moins vingt personnes sont tuées par des bandits armés, transformant le quotidien en un véritable champ de bataille. Les habitants de Goma vivent dans la terreur constante, avec des vols et des pillages qui ont augmenté de 80 %. Les tirs résonnent dans les rues comme si une guerre ouverte se déroulait en plein cœur de la ville.
Thierry Gasasiro, secrétaire technique de la société civile de Nyiragongo, a dénoncé avec force cette insécurité grandissante. « Cette nuit de mardi à ce mercredi, au niveau du village Turunga, dans le groupement Munigi, des bandits armés et en tenue militaire ont semé la désolation. Ils ont cambriolé dans ce coin du village sans la moindre inquiétude ni l’intervention à temps réel des services de l’ordre et de sécurité. Cela, en dépit des alertes de la population. Ils ont tué un père de famille, son épouse et deux autres personnes qui étaient dans cette maison. Ils ont emporté plusieurs biens de valeur et une importante somme d’argent. Cette même nuit, dans le groupement Rusayo, notre collègue, président de la société locale a été visité par des hommes armés qui ont ravi téléphone et autres biens », a-t-il expliqué.
La recrudescence de la violence à Goma et dans le territoire de Nyiragongo a atteint des niveaux alarmants, au point que certains se demandent si l’ennemi du Congo n’est pas le Congolais lui-même. Les autorités semblent incapables de contrôler la situation, et la population, désespérée, cherche des réponses. « Finalement, on ne sait plus s’il faut dénoncer dans quelle langue pour que les autorités, ayant dans leurs attributions la charge sécuritaire, puissent stopper cette insécurité qui a déjà élu domicile, non seulement dans le territoire de Nyiragongo mais aussi dans la ville de Goma où c’est chaque nuit qu’il y a crépitement des balles, et même pendant la journée, on tue les gens, on ravit les biens des gens et les hommes en armes circulent, commettent beaucoup de bavures. Il est grand temps que les autorités puissent s’amender et stopper cette insécurité », a ajouté M. Gasasiro.
La circulation incontrôlée des armes à Goma et dans les camps de déplacés autour de Nyiragongo, notamment avec l’arrivée massive des déplacés de guerre du M23, est pointée du doigt par plusieurs analystes. Les leaders locaux, les acteurs de la société civile et les responsables des camps de déplacés tirent la sonnette d’alarme face à une situation qui échappe à tout contrôle. L’insécurité galopante dans cette région nécessite une action urgente des autorités pour rétablir la paix et protéger les citoyens innocents.
