RDC-RWANDA: Le président rwandais pète un câble après l’annonce des États-Unis sur la guerre l’est de la RDC !
Le président rwandais Paul Kagame a fait une sortie remarquée et explosive devant des diplomates suite à la publication d’un rapport des Nations Unies désignant le Rwanda comme un acteur agresseur dans le conflit en République démocratique du Congo (RDC). Ce rapport, qui a également provoqué des réactions internationales, notamment de la part des États-Unis, a visiblement mis en colère le dirigeant rwandais.
Lors de son discours, Kagame a directement attaqué Félix Tshisekedi, président de la RDC, en remettant en cause sa légitimité électorale. Dans un ton acerbe, il a déclaré :
La personne qui cause des problèmes entre le Rwanda et la RDC n’a jamais été élue, et vous le savez très bien. Cet homme, Tshisekedi, n’a jamais été élu. D’abord, il ne l’a pas du tout été, et vous le savez. Vous n’en parlez pas publiquement, tandis que moi, je le fais. C’est là toute la différence. Vous le savez. La deuxième fois, il ne s’est rien passé, et vous le savez également. »
Ces propos traduisent une défiance ouverte vis-à-vis de la communauté internationale, accusée de fermer les yeux sur ce que Kagame considère comme une manipulation politique en RDC.
Le ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, n’a pas tardé à répliquer aux déclarations cinglantes du président rwandais Paul Kagame.
Dans une réponse directe et incisive, il a qualifié les propos de Kagame de « diarrhée verbale », estimant qu’ils témoignent de la nervosité croissante du dirigeant rwandais face à la situation en République démocratique du Congo.
Muyaya a poursuivi en déclarant que ces attaques verbales ne sont rien d’autre que « la preuve de la fin prochaine de vos aventures en RDC », faisant allusion à la condamnation internationale grandissante des ingérences présumées du Rwanda dans les affaires congolaises, notamment le soutien attribué au groupe rebelle M23.
Cette réaction ferme traduit la volonté de Kinshasa de ne plus tolérer les provocations de Kigali et de consolider son opposition sur la scène internationale.
Un contexte diplomatique tendu
Le rapport onusien, soutenu par les États-Unis, met en lumière des preuves suggérant l’implication active du Rwanda dans le soutien aux groupes armés opérant à l’est de la RDC, notamment le M23. Cette région, en proie à des violences depuis des décennies, est le théâtre d’affrontements meurtriers qui opposent forces gouvernementales, rebelles et divers acteurs étrangers.
Les accusations contre Kigali ne sont pas nouvelles, mais elles ont pris une ampleur particulière avec la montée des tensions entre les deux pays. Les relations entre Kinshasa et Kigali, déjà marquées par une histoire d’affrontements, se sont encore détériorées ces derniers mois, alimentées par des discours enflammés de part et d’autre.
Une réponse qui suscite des interrogations
Pour les observateurs, la réaction de Kagame montre une volonté de détourner l’attention des accusations portées contre son gouvernement. Cependant, elle soulève également des questions sur l’avenir des relations régionales et le rôle de la communauté internationale dans la résolution de ce conflit.
Le président rwandais semble déterminé à défendre son pays contre ce qu’il considère comme des attaques injustes, mais à quel prix ? Tandis que la RDC et le Rwanda continuent de s’accuser mutuellement d’ingérence, la population de l’est congolais, principale victime de ce conflit, reste plongée dans une insécurité alarmante.
La prise de position de Paul Kagame pourrait marquer un tournant dans les relations entre Kigali et ses partenaires internationaux, notamment les États-Unis. Si le soutien de Washington à Kinshasa se confirme, cela risque de compliquer davantage les efforts de médiation.
Pour l’instant, l’ONU appelle les deux parties au dialogue, mais avec des discours aussi polarisants, le chemin vers une paix durable semble encore très long.
La prise de position de Paul Kagame pourrait marquer un tournant dans les relations entre Kigali et ses partenaires internationaux, notamment les États-Unis. Si le soutien de Washington à Kinshasa se confirme, cela risque de compliquer davantage les efforts de médiation.
Pour l’instant, l’ONU appelle les deux parties au dialogue, mais avec des discours aussi polarisants, le chemin vers une paix durable semble encore très long.