RDC-Rwanda : Les Etas unis donne la date fixe pour un accord permanent et  historique en présence de plusieurs grands présidents du monde

Washington fixe une date pour un accord de paix entre Kinshasa et Kigali

Les États-Unis ont annoncé la tenue d’une cérémonie officielle en juin 2025 à Washington pour la signature d’un accord définitif de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette initiative marque une étape importante dans la résolution du conflit qui secoue l’est de la RDC depuis plusieurs années, notamment avec la présence du groupe rebelle M23, accusé d’être soutenu par Kigali. La médiation américaine, pilotée par l’équipe de Donald Trump, vise à instaurer une paix durable dans cette région stratégique des Grands Lacs.

Des négociations discrètes mais intensives ont lieu simultanément à Washington et à Doha. Elles impliquent des émissaires de Kinshasa, de Kigali, ainsi que des représentants du M23. Les deux capitales ont été invitées à soumettre chacune leur proposition d’accord d’ici mi-mai. À partir de ces textes, un document commun devrait être élaboré pour servir de base à l’accord final attendu en juin. Le rôle de médiateur joué par les États-Unis est salué comme un signe fort de l’implication occidentale dans la stabilité de la région.

L’union européenne donne cause son avis par le biais d’un porte parole il a déclaré

« J’ai saisi cette opportunité au nom de l’Union européenne pour saluer les efforts du Qatar et aussi la déclaration des principes signée par la RDC et le Rwanda à Washington DC dernièrement facilitée par les États-Unis d’Amérique. Pour notre part, nous encourageons vraiment la conclusion d’un accord de paix qui soit coordonné avec les efforts en cours dans la région, dans un esprit de ce qu’on appelle solution africaine aux problèmes africains, c’est-à-dire que c’est important que toutes les initiatives actuelles assurent et renforcent le processus régional de l’EAC-SADC. Ce qui importe maintenant est que toutes les parties prenantes s’engagent de manière substantielle et procèdent rapidement à la mise œuvre des actions à identifier dans les différents cadres de dialogue », a indiqué ce jeudi 1er mai, l’Ambassadeur Johan Borgstam, Représentant spécial de l’Union Européenne dans la région des Grands Lacs.

En plus de l’objectif de paix, l’accord pourrait ouvrir la voie à d’importants partenariats économiques entre la RDC, le Rwanda et les États-Unis. Washington envisage en effet d’investir massivement dans le secteur minier, les infrastructures et la reconstruction post-conflit, à condition que la stabilité soit assurée. Cette dimension économique vient renforcer l’intérêt stratégique des négociations, tout en offrant aux deux pays des perspectives de développement concrètes.

Toutefois, malgré ces avancées diplomatiques, la situation sur le terrain reste tendue. Les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 se poursuivent dans certaines zones du Nord-Kivu. Des violations du cessez-le-feu convenu à Doha ont été signalées, ce qui fragilise les discussions en cours. Le défi majeur reste donc d’obtenir un engagement sincère et durable de toutes les parties impliquées pour que les efforts diplomatiques aboutissent à des résultats tangibles.

La communauté internationale suit de près cette initiative américaine, perçue comme une opportunité historique de mettre fin à un conflit qui a coûté la vie à des milliers de civils et provoqué des déplacements massifs. Si l’accord de juin est signé et mis en œuvre correctement, il pourrait marquer un tournant décisif pour la paix dans la région des Grands Lacs et repositionner les États-Unis comme un acteur central dans les processus de résolution de conflits en Afrique.