RDC-RWANDA : Qatar cherche des garanties avant de s’éloigner de Kagame et acheter directement les minerais en RDC
Des informations récentes, obtenues par des sources bien introduites, révèlent que le Qatar, acteur économique majeur au Rwanda depuis plusieurs années, aurait discrètement pris contact avec les États-Unis pour mieux comprendre les implications du récent partenariat stratégique entre la République démocratique du Congo (RDC) et Washington. Cette initiative suggère un possible changement d’orientation dans la politique étrangère de Doha vis-à-vis de Kigali.
Un intermédiaire inhabituel, une mission diplomatique précise
Selon ces indiscrétions, le Qatar a dépêché un émissaire auprès de Massad Boulos, conseiller senior de l’ancien président Donald Trump, chargé des affaires africaines, notamment du dossier RDC. L’objectif : obtenir des informations de première main sur le « deal » récemment scellé entre les États-Unis et la RDC, un accord qui renforcerait considérablement la souveraineté de Kinshasa sur l’exploitation de ses ressources minières, jusque-là sujettes à de nombreuses convoitises, y compris de la part de groupes armés accusés d’agir avec le soutien du Rwanda.
Trois clarifications stratégiques selon Boulos
Lors de cette rencontre confidentielle, Massad Boulos aurait présenté trois points clés au ministre qatari des Affaires étrangères, Dr. Al-Khulaifi :
- Le marché congolais des minerais restera ouvert aux investisseurs étrangers, mais désormais dans le strict respect de la souveraineté de la RDC.
- Le Qatar pourra toujours acquérir des minerais, à condition de traiter directement avec Kinshasa, désormais partenaire privilégié des États-Unis dans la région.
- Les États-Unis entendent soutenir un environnement sécurisé dans l’est du Congo, en s’opposant fermement à l’influence des groupes armés soutenus indirectement par certains États voisins, dont le Rwanda.
Un repositionnement diplomatique en cours ?
Ces révélations laissent penser que le Qatar pourrait progressivement s’éloigner du régime de Paul Kagame, dont le rôle dans l’instabilité de l’est de la RDC est de plus en plus critiqué sur la scène internationale. Pour Doha, il s’agit probablement de préserver ses intérêts économiques tout en évitant de s’enliser dans une alliance qui devient politiquement et moralement coûteuse.
Alors que les États-Unis multiplient leurs investissements en RDC et qu’une nouvelle dynamique régionale semble s’amorcer, la position du Qatar dans les Grands Lacs pourrait connaître un tournant décisif dans les semaines à venir.
Conclusion
Le basculement diplomatique discret du Qatar en dit long sur les nouvelles priorités régionales. À mesure que Kinshasa se renforce avec l’appui de Washington, il devient de plus en plus risqué pour un investisseur étranger de miser sur un allié régional controversé. L’avenir dira si cette reconfiguration ouvrira enfin la voie à une paix durable et à un développement équitable dans cette région riche mais tourmentée.
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