RDC-USA: FÉLIX TSHISEKEDI entendu aux Etats Unis pour finaliser les accords entre Kinshasa et Washington,Que ce que la RDC va gagner ?
Un partenariat stratégique historique en voie de finalisation à Washington
Washington, 30 avril 2025 – Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, est attendu ce jeudi aux États-Unis pour conclure un accord stratégique sans précédent avec l’administration américaine. Ce partenariat, qualifié de « partenariat du siècle » par le Département d’État américain, prévoit un investissement colossal de 500 milliards de dollars sur 15 ans en RDC.
Cet accord vise plusieurs objectifs clés :
- Sécuriser l’est de la RDC, en proie à des conflits armés récurrents, notamment avec la rébellion du M23. Washington s’engage à fournir un soutien militaire renforcé et à accompagner la réforme des forces de défense congolaises.
- Moderniser les infrastructures nationales, avec des investissements dans les routes, les hôpitaux, les écoles, l’énergie et le numérique.
- Accéder aux minerais critiques, tels que le cobalt, le lithium et le cuivre, indispensables à la transition énergétique mondiale.
- Favoriser le transfert de technologies et de compétences, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables et de la transformation industrielle des ressources naturelles.
En échange, les États-Unis obtiendront un accès privilégié à des ressources minières estimées à plus de 20 000 milliards de dollars, un bénéfice potentiel 40 fois supérieur à leur investissement initial. Des entreprises américaines telles que KoBold Metals, soutenues par des figures comme Bill Gates et Jeff Bezos, devraient jouer un rôle clé dans ce partenariat.
Cette visite intervient quelques jours après la signature d’une déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda, sous médiation américaine, visant à apaiser les tensions persistantes dans la région des Grands Lacs.
Cependant, cet accord suscite déjà des débats en RDC. Plusieurs organisations de la société civile exigent plus de transparence et des retombées concrètes pour les populations locales. Elles appellent à une gestion rigoureuse des fonds, à une participation des Congolais dans les prises de décision, et à la protection de l’environnement face à l’intensification de l’exploitation minière.
Si ce partenariat est conclu comme prévu, il pourrait rebattre les cartes géopolitiques en Afrique centrale, réduisant l’influence croissante de la Chine dans le secteur minier congolais. Il représenterait également un tournant dans les relations bilatérales entre Kinshasa et Washington, avec une vision commune tournée vers la paix, le développement et la souveraineté économique.